Les classifications des pets foireux étant aussi diverses que variées, nous utiliserons ici un listing fort simple :



  • Le pet huilé : gras et odorant, il ne flatte ni les nasaux ni les oreilles ; le bruit produit est sale et visqueux, les senteurs rappellent les égouts ; le slip est repeint dans son intégralité

  • Le pet maçonnique : très sonore et impressionnant sur sa forme, il n’évite malheureusement pas les traces de mortier pas classes ; le slip souffre

  • Le pet végétarien : typé hipster, élégant et énervant à la fois, il se contente d’un son mélodieux et doux sans aucun effet secondaire ; le slip reste immaculé mais une impression de raté persiste


S’il fait légèrement illusion au début, The Revenant tombe ensuite comme beaucoup avant lui dans la catégorie du pet foireux-maçonnique. C’est beau, c’est technique, ça sent la contraction des sphincters et l’effort de retenu maximum mais ça foire sur beaucoup d’aspects : trop de Malick pour faire classe, trop de pirouettes dans la caméra, trop de flashbacks à la symbolique ridicule, trop de manichéisme, trop de démagogie, trop de français méchants, bref trop de tout !


Et pas assez de fond, de cœur, de tripes, d’émotions. C’est un voyage solitaire, une vengeance ultime, un périple impossible et pourtant on s’ennuie comme lors de la triste attente sur le trône d’un vent qui ne viendra jamais.


DiCaprio est un maître de la flatulence. Il sait quand et comment inonder le spectateur des effluves de son dessous. Ici, il paraît en faire définitivement trop ou pas assez. C’est assez étrange. Comme si l’Oscar si ardemment convoité se cachait sous chaque rocher de ces montagnes enneigées et qu’il ne pouvait pas y avoir une seule scène où il lâcherait prise.


Triomphant ou pas, oscarisé ou non, The Revenant n’en restera pas moins une corvée le lendemain pour la femme de ménage qui ne pourra que constater l’étendue des dégâts sur les slips des spectateurs un peu trop impressionnables.

HenriQuatre
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le 15 mars 2016

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HenriQuatre

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