"Zombieland !"

Durant vos vacances d’été, quel parc d’attraction ou parc à thèmes allez-vous choisir ? Votre cœur balance t-il entre le terrier de la souris aux grosses oreilles ou bien alors le village du gaulois obèse, peut-être hésitez-vous aussi avec le « Fuy du Pou» (désolé pour ma dyslexie) ? En client économe et curieux, vous allez certainement vous tourner vers un moteur de recherche très connu qui fera le tri pour vous. Le réalisateur britannique Steve Barker («Outpost») a la solution ; pas besoin de Tri, on y Va, Go !! Barker nous amène aux portes de ReZort, un complexe hôtelier de luxe avec comme spécialité, le safari et comme gibier, des Zombies. J’entends d’ici les mauvaises langues dire : «encore un film de Zomblards, y en a marre !». Effectivement, le postulat post-apo de départ est assez classique : la pandémie planétaire, déjà vue, le retour à la vie des survivants, déjà vu mais l’originalité du scénario est de faire d’une guerre dévastatrice un business touristique des plus lucratifs. Impossible de ne pas penser à «Jurassic Park» en voyant embarquer nos riches héros vers une île paradisiaque peuplée de Zombies. En grand fan du film de Spielberg, Scott Barker a dû réussir à avoir un prix sur les Jeeps du film qu’il recycle allègrement comme moyens de transport pour nos vacanciers. Après un entraînement théorique, les chasseurs sont envoyés au-delà des barrières de protection en milieu hostile, mais évidemment, rien ne se passera comme prévu et le safari deviendra mortel pour les mortels ! (je n’en dirai pas plus). A travers le passé de certains protagonistes, le scénario montre une humanité traumatisée qui en payant le prix, voit en ReZort un moyen d’exorciser ses démons. En héritier des films de Romero, «The ReZort» est un film de Zombie d’une redoutable efficacité mais aussi une dénonciation sociale à travers un mercantilisme aussi dégueulasse qu’opportuniste.