The highwaymen

Si dans les premiers moments de la bande annonce on pense immanquablement à "Mad Max", okay c'est réducteur mais mais univers post apocalyptique et violent, des voitures, le désert autralien, ça y fait quand même penser. A tort, on serait plus proche de "Sur la route" et encore. Ici nous avons un monde au bord de l'extinction de la civilisation, un univers ou les autres ont peu d'importance, une sorte de retour au western et la ruée vers l'or, un monde ou la foi et la loi est en train de s'éteindre.
Le héros, marqué par la vie, va soudainement s' animer lorsque trois personnes lui volent sa voiture pour s'enfuir, en les poursuivant il va rencontrer le frère d'un des voleurs, leur voyage commence, face à face apre et violent, ces deux personnes que ne rien ne rapproche vont pourtant tisser des liens.
Le film n'est pas vraiment un film d'action ou de science fiction, pour ce dernier seul le contexte post apocalyptique permet de le placer dans cette catégorie, nous avons plus un drame (quasi shakespearien et baroque dans ses personnages torturés) dans un futur proche. Avec une image et des décors lumineux qui font ressortir le désoeuvrement des hommes et leurs possessions, une bande son qui colle admirablement au film et surtout deux acteurs dont la prestation porte le film par leur face à face. Le film sait être contemplatif, tout autant que nerveux, à la fois dans son scénario et sa réalisation.
Apre, torturé et violent, le héros à l'image de son monde oublié de Dieu, nous entraîne sur son chemin, son but mystérieux qui fait toute la saveur du film, où ils se montre finalement bien humain dans ce monde déshumanisé.