Scalphair (le pendant féminin de leatherface)

Quand le personnage principal s'habille et qu'on ne voit ni poitrine ni fesse, j'ai deviné que c'était une femme qui réalisait. Après je trouve qu'il y a une vraie esthétique dans les plans de soin de cheveux, je me suis dit après coup qu'un mec qui écrit un film d'horreur ne se serait pas autant amusé à filmer cette séquence anodine. C'est pas plus mal, ce serait bien maintenant que les réalisatrices/autrices parviennent à faire plus de films d'horreur en y incorporant des peurs plus féminines (comme ici, pas beaucoup de mecs auraient songé à ce concept). Cela élargirait un peu le champs de l'horreur non ?

L'intrigue n'est pas vilaine en soi, le personnage principal a quelque chose de touchant. Malheureusement les scènes sont assez peu palpitantes, on finit par se lasser de cette lenteur et cette tentative introspectrice. Le récit accuse aussi quelques facilités et ellipses malheureuses. Mais il reste assez d'idées secondaires correctes pour ne pas vouloir partir en pleurant. On a aussi l'impression que l'auteure ne parvient pas à exploiter au maximum son concept.

La mise en scène est plaisante. La photographie est soignée ; le découpage est pertinent ; le montage est assez bien rythmé. Les acteurs sont pas géniaux, mais font le boulot. Les effets spéciaux sont sympas. Le film manque de générosité en terme de gore. Les décors sont trop peu exploités.

Bref, pas génial, décevant.