"Plus haut, plus vite, plus fort". Telle est la maxime qui pourrait résumer "The Walk", nouveau long-métrage de Robert Zemeckis.
Inspiré de l'histoire vraie du funambule frenchie Philippe Petit, le film retranscrit l'histoire d'une ascension dans un sens aussi bien matériel que spirituel (Dans le sens "élever son égo le plus haut possible" et non pas dans un sens religieux… quoiqu'il y ai là un côté très « Jesus qui traverse les eaux en marchant dessus»). En effet, le héros a pour but de traverser le vide en marchant sur un fil tendu entre les deux tours du World Trade Center (tout juste debout à l'époque).
On retrouve un Joseph Gordon Levitt au top de sa forme, excellant dans l'imitation de l'accent français quand il parle anglais (même s'il lui reste quelques progrès à faire pour parler français avec l'accent français! ;) ). Le choix de l'utilisation de l'anglais dans le film (qui est quand même avant tout conçu pour un public américain) est d'ailleurs bien justifié, même si l'artifice est facilement identifiable. Malgré des procédés quelquefois un peu gros, plusieurs choix esthétiques témoignent d'une volonté d'innovation formelle (comme les plans en noirs et blanc au début qui mettent en valeur un unique élément coloré à l'image). Les mouvements de caméra sont fluides, soulignant l'énergie et la précipitation d'un protagoniste hyperactif, mégalo, complètement taré, suivit de près par une équipe tentant tant bien que mal de l'épauler mais aussi de le calmer! Animé par le mouvement de ce personnage hors du commun, "The Walk" nous emmène faire des allers-retours entre l'Europe et les Etats-Unis, ainsi qu'entre le point A et le point B d'un fil d'abord tendu entre deux lampadaires, puis entre les deux plus grandes tours du monde.