Après un début très confus on comprend assez vite la situation : Terence Stamp est un invité mystérieux dans une famille bourgeoise. On ne sait d'où il vient mais il est là et exerce un pouvoir de fascination sur tous.
En évitant de spoiler on peut dire que ce jeune homme révèle chacun des membres de la famille (ainsi que la bonne) à eux-même, les transmue. Le scénario, plutôt conceptuel avec une division du film en deux parties de temps égal, est assez sympathique mais peut-être aussi un peu vain. Ou alors c'est un film à thèse qui prétend vraiment avoir un discours sur le sexe et la religion, mais j'espère bien que l'on est pas obligé d'aller lire des entretiens avec Pasolini pour voir son film.
Si la première partie ennuie un peu avec un Terence Stamp promenant avec nonchalance son aura à la fois énigmatique et absurde et sa belle gueule d'éphèbe un peu ridicule, la deuxième partie est plus diversifiée et plus distrayante.
Théorème est pour moi un petit film. Basé sur une bonne idée et contenant plus d'un élément intéressant, il aurait donné à l'écrit une bonne nouvelle, mais en long métrage de cinéma donne un film qui manque de profondeur et qui aurait du moins mérité d'être soutenu par une réalisation plus créative et esthétique que celle que nous pond Pasolini. En effet on ne sait pas trop si c'est par je-m'en-foutisme ou par naïveté mais sa réalisation est plutôt moche et sans vie. Et que dire de l'introduction fouillis qui mélange couleur, noir et blanc et sépia gratuitement ?