Thor a ! thor a ! thor a ! Ah non T'as pas !

Taika Waititi avait réussi le petit miracle de rendre un film Thor, fun et pop.

Mais c'était oublié que ça filmographie touche aussi de façon plus délicate à l'humain au milieu de ces excentricité habituel. « Jojo Robbit » parlait très justement du regard de l'enfant sur le monde des adultes et vice versa. « Hunt for the wilder people » jetait un regard tendre sur le rapport à la nature. Il essaie donc d'inclure dans ce quatrième Thor une bouffée d'émotion, un cœur battant, La Quête Universelle de l'amour et le déchirement qui s'en suit. Sans y aller par quatre chemins, il s'est sacrément vautré.

Tout d'abord, Thor est un crétin, ça marche dans « Ragnarök » quand la blague se fait à ses dépens mais ici ça endigue sacrément la transmission émotionnelle. Natalie Portman ne semble pas assez présente pour traiter correctement un sujet aussi grave que le cancer en phase terminal. Peut-être le début du film aurait-il dû se concentré sur elle. Déstabilisé le spectateur plutôt que de lui servir un montage tiède de remise en forme du blond nordique.

Même constat pour le méchant. Bale passe de l’émotion au cabotinage sans savoir trop quoi en faire.

Un fois les deux Thor réunis, on se dit que le récit va enfin prendre corps, qu'on va enfin aller quelque part. Mais ce quelque part s'avère être aussi grossier, qu'inintéressant. Russel Crowe surjoue pendant de longues minutes avec un accent que n'aurait pas renier Mickey Rooney époque « Breakfast at Tiffany ».

Puis le film se souvient qu'il a un méchant et fonce tête baissée vers des combats marveliens parce qu'il en faut.

Même la folie visuelle semble ratée. On aurait pu espérer un film inspiré des pochette de Hard rock des années 80. On se retrouve avec un festival de dorures rococo trop sage, trop kitch, trop plein de choses mais jamais au bon endroit ou au bon moment.

Je suis peut-être un peu dur mais il est impossible de ne pas comparer un film à son prédécesseur, quand celui-ci arrivait à faire d'un énième Marvel l'une des meilleurs comédies de l'année. Il reste donc un film divertissant mais bancal et tiède malgré la débauche d'argent et d'effets visuels. Un peu comme tous les films de super-héros lambda de ces dernières années.

Dommage.