RETARDÉ
Excusez moi mais je suis pressé, je vais donc faire bref, j'ai déjà perdu assez de temps à regarder ce film dont la traduction française du titre anglais signifie exactement le contraire en...
le 9 févr. 2012
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Grâce à ce film, Andrew Niccol a initié le cycle de la SF pour adolescents basée essentiellement sur l’action, un an avant le carton international de Hunger Games. Ses premières réalisations (Bienvenue à Gattaca, S1m0ne) proposaient de la SF originale suscitant la réflexion chez le spectateur, en faisant un parallèle avec la société dans laquelle il vit. Ici, le concept est très basique : le temps remplace l’argent. Le temps qui s’écoule sur le bras peut s’apparenter à un code barre comme si les humains étaient devenus des consommables ou du bétail. L’idée est intéressante mais peu exploitée sauf au moment où les employés entre à l'usine ou lorsqu'ils récupèrent leur solde journalier, au début du film. Il ne faut pas être trop virulent afin d'éviter de choquer nos adolescents.
Sérieusement !
Le concept est traité de manière si classique qu’une fois le principe assimilé, le public s’ennuie avec les héros fadasses suivant : Justin Timberlake / Will Salas - prononcé Salasse - (Je suis revenu en arrière pour vérifier si j’avais bien entendu le nom du perso) et Amanda Seyfried / Sylvia Wess. Cette dernière ressemble à la mère du héros jouée par la jeune Olivia Wilde. What ! L’actrice jouant la mère est née en 1984 et Justin, le fils, en 1981 dans la vie réelle. Ici, c’est justifié par le fait que tout le monde à l’apparence de personnes de 25 ans, même quand ils ont plus de 75 ans !!! XD. Il n’y a aucun personnage âgé dans le film. Tes grands parents, parents ou belle-mère ont le même âge que toi. Quelle Horreur !
Quand on connaît la politique d’Hollywood concernant l’âge des acteurs pour obtenir certains rôles. La Twentieth Century Fox a dû vachement être contente avec ce principe de société proposé par Niccol dans In Time.
Le produit est ainsi plus facile à vendre pour le public cible.
Après une introduction étonnante et la survenance d’un événement important pour le héros pour que l’on s’attache à lui (c’est tellement vite fait que l’on n’éprouve pas plus d’empathie pour Justin), on se retrouve avec une reprise du scénario de Gattaca où il fait la rencontre d’un gars qui va changer ses perspectives d’avenir. Et à partir de là, on a droit à l’inévitable romance après sa rencontre avec Sylvia Weiss .Et tout ça parce qu’ils ont quasiment le même âge dans le film et que la fille ressemble vaguement à sa mère. Lol !!! Sans oublier le personnage de Cillian Murphy qui va passer son temps (le jeu de mot est pourri mais c’est vraiment ça) à poursuivre ces deux jeunes héros qui ne sont pas issus du même milieu social pour ramener Mr Salas, d’où il vient. Quel magnifique enjeu scénaristique. Surtout que le personnage, Will, ne fait ABSOLUMENT rien pour cacher ses origines sociales pour passer inaperçu, contrairement à celui de Ethan Hawke dans Gattaca.
De plus, les dialogues sont à la ramasse. Exemple :
- Viens suis-moi, ils (les gardes du temps) ne vont pas sauter !
- On devrait pas sauter.
- Si saute, ils ne sauteront pas !
- Bravo super théorie (après que Cilian ait réussi à sauter d'une fenêtre située à 2, 3 mètres de haut).
- Et merde !
Les rebondissements sur l’écoulement du temps sont les seuls ressorts dramatiques pour donner de l’intensité aux scènes. Cependant, ces dernières sont tellement invraisemblables qu’on y croit plus au bout de la deuxième fois.
Le jeune couple va devenir par la force des choses : le Robin des bois et une Bonnie du futur pour redistribuer le temps (la richesse et la vie) aux plus pauvres. Justin et Amanda forme un couple lambda échappé d’une publicité pour un parfum Givenchy dont ils ont été tous les deux des ambassadeurs, sans véritable charisme et intensité dans leur jeu respectif. Nous avons même droit à une (très courte) scène d'érotisme soft où l'on voit la lingerie de Sylvia mais rien du côté de Justin. C'est digne d'un film prude pour ados pour les studios. Bref, vous voyez le niveau !
Ce film de SF pour adolescents reste très neutre dans son traitement avec une romance pour combler le vide. Le message véhiculé sur l'affiche est assez vrai. J'aurais préféré un peu plus d'audace de la part du scénariste, producteur, réalisateur parce que cela ressemble à un film ayant été vu beaucoup trop de fois, quelque soit le genre et l'époque abordés.
J'allais oublié la tagline " L'éternité a un prix" faisant fortement penser à un autre "grand" film ciblé adolescents par les majors : Twilight où là aussi les héros vivent dans des mondes complètement différents.
Andrew Niccol nous avait habitués à beaucoup mieux. Il a renouvelé l’exploit de la SF pour ados avec The Host ( Pas celui de Bong Joon-ho !) mais cela a encore moins bien fonctionné au box-office. Heureusement avec Good Kill, il a compris ses erreurs et il est revenu avec un cinéma plus adulte.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les triptyques ou trilogies 'cachées' et Et si je faisais un film avec ma femme ou mon homme ?
Créée
le 18 oct. 2017
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