To Olivia
To Olivia

Film de John Hay (2021)

Passé le gag initial, le film de John Hay est prévisible à souhait et finalement assez vide. Malgré l’âpreté du rebondissement, la mièvrerie totale du film semble interdire le film aux plus de huit ans. L’image est poussiéreuse et encore une fois, l’ennui nous guette.

Le film narre l'histoire du mariage tumultueux entre l'actrice Patricia Neal et le célèbre écrivain pour enfant Roald Dahl. Ils sont aux prises avec la perte de leur fille, Olivia, d'une encéphalite due à la rougeole. Il se reconstruira, elle en tournant 'Hud' de Martin Ritt qui lui vaudra un Oscar, lui en écrivant 'Charlie et la chocolaterie' qui sera un succès planétaire.

Le film déroule son programme de A à Z avec une prévisibilité remarquable et qui marine dans les clichés les plus éculés. Après une très bonne blague initiale, le film met beaucoup de temps à démarrer et patine. On ne sait pas où le film veut nous emmener. Et avec le drame de la perte de la fille, tout dégringole. Le père passe son temps à se saouler, la mère pleure, le père est dure avec sa fille cadette, la mère menace son mari de le quitter, le couple se déchire. L’ensemble est programmatique et larmoyant et la suite est bien attendue. Evidemment, le couple va se reconstruire de son côté pour mieux se retrouver.

Face à l’ennui intersidéral que je ressentais, je me suis posé une question. A qui s’adresse ce film ? S’il est fait pour les enfants qui ont lu l’écrivain de ‘Sacrées sorcières’, il est trop long. S’il est destiné pour les adultes, il est vraiment trop fade, gentillet pour intéresser.

Ce qui m’a surpris, c’est que le réalisateur n’a pas sur représenter le travail des deux artistes qu’il représente : l’actrice et l’écrivain. John Hay a la mauvaise idée de représenter à l’écran le petit Charlie du livre que Roald Dahl. L’écrivain dialogue donc avec son personnage et ce dernier l’inspire, le rabroue quand il boit trop de scotch ou de whisky. Mais John Hay n’a pas su représenter l’imagination de l’auteur, on ne voit pas comment les idées inventives lui viennent. On découvre juste que c’était un blagueur. Quand à l’actrice, on la voit à peine travailler ses répliques ou lire son scenario.

Les acteurs sont tous bons. Hugh Bonneville a toujours autant de charme et l’actrice Keeley Hawes est également convaincant. Mais ce qu’ils ont à jouer est tellement plat, convenu. ‘To Olivia’ rappelle ‘Tolkien’ le biopic raté de l’écrivain du ‘Seigneur des anneaux’. L’imagination, l’inventivité des deux auteurs n’apparaît jamais dans les films. ‘To Olivia’ est une catastrophe larmoyante.

Noel_Astoc
2
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les films que j'ai vu au cinéma en 2022

Créée

le 9 août 2022

Critique lue 42 fois

Noel_Astoc

Écrit par

Critique lue 42 fois

Du même critique

Spencer
Noel_Astoc
4

Princesse déchue

‘Spencer’ était un biopic qui promettait beaucoup car Pablo Larrain en a réalisé deux, l’un sur l’écrivain Pablo Neruda et l’autre sur la première dame Jackie Kennedy, et Kristen Stewart avait déjà...

le 2 janv. 2022

20 j'aime

2

Alphonse
Noel_Astoc
7

C'est gigolo comme tout !

Sortie en catimini sur Amazon Prime et quasi-unanimement décrié par la critique, la série de Nicolas Bedos vaut pourtant le détour, si l’on se base sur les trois premiers épisodes disponibles. Drôle,...

le 14 oct. 2023

15 j'aime

Les Volets verts
Noel_Astoc
4

Acteur drama-toc

‘Les volets verts’ promettait beaucoup par ses atouts : Simenon, Depardieu, Ardant. En résulte un film dont on pourrait dire qu’il est de « qualité française ». Il est surtout ennuyeux, sans rythme...

le 28 août 2022

15 j'aime

1