Sexe à plat.

Six ans après Le diable s'habille en Prada, Meryl Streep retrouve le réalisateur David Frankel sur un sujet peu abordé au cinéma ; la routine dans une vie bien installée. En l'occurrence mariée à Tommy Lee Jones, et faisant chambre à part, celle-ci semble quelque peu frustrée de ne point avoir de chaleur dans son cœur, en particulier en matière de sexe. Elle décide donc qu'ils vont aller voir un thérapeute de couple, Steve Carrell, pour faire redémarrer la machine.

S'il est amusant de montrer une image aussi sexuelle de Meryl Streep, qui se plait à jouer les dévergondées, je n'en dirais pas autant de Tommy Lee Jones qui joue son air de Droopy comme il le fait si souvent, mais un peu trop même. C'est une comédie gentiment subversive sur le désir qui s'était dans un couple lié depuis trente ans, où le fantasme de Tommy Lee Jones est de se faire faire une gâterie dans un lieu public, seule scène un peu drôle car c'est durant une projection dans un cinéma du Diner de cons, mais aussi une partie à trois avec sa voisine. Autant dire que, pour rester dans la métaphore sexuelle, ça ne pisse pas très loin, mais le scénario semble débloquer de lui-même toutes les embûches qu'il pourrait traverser. En particulier les colères que pique Tommy Lee Jones en allant chez ce thérapeute, ulcéré de se dévoiler ainsi, en disant à chaque fois qu'il ne revient pas le lendemain.... et il revient à chaque fois le lendemain sans trop savoir pourquoi.

Après, c'est est extrêmement moralisateur sur la vie de couple, qui a parfois des bas, mais beaucoup de hauts, et qu'à un moment où un autre, tout redémarre pour le meilleur. Autant dire que je n'ai rien appris, sauf Meryl Streep qui se lâche, notamment pour apprendre à faire une fellation à base de bananes, ou qui explose de rire en recevant de la mousse de champagne sur le visage ; bizarre...