Et si les jouets prenaient vie dans notre dos ?

Toy Story !! Le premier long-métrage d'animation du studio Pixar, le grand allié de Disney mais pour l'instant, ce n'était que de la co-production. Ce film a révolutionné à jamais le monde de l'animation ainsi que de la pop-culture ! Car ce fut le tout premier film animé entièrement en synthèse alors qu'on associe souvent cette technique au gros blockbuster et pourtant, ce film est tout sauf dantesque.

Ce film est un buddy movie, c'est-à-dire un film où deux personnages vont devoir se cotoyer contre leur gré pour petit à petit forger une profonde amitié. Au point de se piquer des répliques réciproquement.

Woody : Jouet ventriloque à l'allure de cow-boy, doublé par l'excellent Jean-Philippe Puymartin, est le jouet préféré d'Andy, un gamin doublé par Donald Reignoux qui prend plaisir à passer du temps avec ses jouets. Etant le préféré, il s'est on pourrait dire auto-proclamé chef du groupe tout en restant loyal et protecteur pour ses confrères. Hélas son heure de gloire va vite s'estomper car voilà venir LE jouet qui aura marqué mon enfance et surement la votre.

Buzz l'éclair : Ranger de l'espace doublé par l'illustre Richard Darbois qui en sera aussi la voix dans la série animée du même nom avec laquelle on a tous grandi. Et cette voix aura donné un sens à cette réplique culte : Vers l'infini et au-delà ! Contrairement à Woody, Buzz est à fond dans son role et n'est pas conscient de son statut de jouet (on pourrait se demander à quel moment un jouet prend conscience de celà car même si Buzz l'apprend par un pub, qu'en est-il des autres ?) et sans le vouloir, il remplace Woody en tant que chouchou de Andy.

On pourrait faire un rapprochement avec le héros du roman éponyme "Don Quichotte", un personnage (Buzz) se prenant pour ce qu'il n'est pas alors que son coéquipier (Woody) essaye de lui convaincre le contraire.

Peut-on blamer Andy de préféré Buzz à Woody ? Non car Andy est un enfant qui passe d'une phase à une autre. Un jour tu veux être cow-boy, un autre tu es astronaute car cow-boy c'est has-been. Andy ne suit que la mode de son temps.

Si Disney s'est spécialisé dans ses méchants mémorables, Pixar prend une tout autre voix en faisant que ses protagonistes deviennent leur propres antagonistes.

La jalousie de Woody : Et même hypocrisie car Woody essaie de réconforter tout le monde que personne perdra sa place mais lorsque Buzz prend trop d'importance, il fait abstraction à sa propre philosophie conduisant ainsi à vouloir se débarasser de son rival. On pourrait mettre cette jalousie sur le compte que Woody sait qu'il ne peut être mieux face aux gadgets et à la technologie des jouets à venir et veux conserver sa place le plus longtemps que possible car il sait qu'un jour, il sera trop usé pour assurer le bonheur de son propriétaire. Bonheur qui est le pourquoi les jouets sont fabriqués.

Sid : Doublé par Christophe Lemoine (comme quoi, Cartman ne fut pas le seul c******* d'enfant qu'il a doublé) est l'exemple dans quoi Pixar a le chic de faire pour nous duper. Il n'est pas le méchant du film. Ce n'est qu'un gosse qui s'amuse avec ses jouets, d'une manière beaucoup plus violente certes mais voilà, comme Andy, ce n'est qu'encore qu'un enfant. Et puis après le bon traumatisme qu'il a reçu, il ne touchera plus à un seul jouet de sa vie.

Animation : Comme je l'ai dit, ce film est une révolution dans ce domaine mais est-ce parfait même pour l'époque ? oui et non. Oui car il y a cette effet plastique qui sied à merveille pour toute la panoplie de jouet, que ce soit l'hilarant Monsieur Patate, la tirelire Cochonnet (doublé par Patrick Préjean), etc. Et non car cet effet est présent pour les humains et le décors. Alors qu'il y a un effort pour donner une illusion de bois et de métal, pour les humains, c'est assez affreux à regarder. Sinon de façon général, c'est très bien animé manquant de fluidité qui évoluera avec le temps.

Musique : On se souvient tous du thème principal et de la chanson " Je suis ton ami". Le reste est bien mais pas aussi mémorable.

Emotions : En général, c'est assez fun. Il y a de la joie. On se marre bien avec les différentes fonctionnalité des jouets (Le démembrage de Patate reste ma préféré). Et les moments plus sombre arrive lorsque nos deux héros découvrent ce qu'ils sont et partagent ceci en toute honnêteté.

Avis Personnel : Ca a bien vieilli mais ça reste toujours aussi rafraichissant.

Conclusion : Ceci était le premier film d'une longue liste de succès accompagné d'une évolution drastique de l'animation en synthèse dont Pixar a su la populariser !