Durendal m'a tuer
Je ne comprends pas Greengrass, il ne m'avait pas encore déçu, mais là... En fait j'ai l'impression qu'il nous fait l'inverse de ses autres films qui traitent d'attaques terroristes (ou policières),...
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le 2 déc. 2018
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De manière frontale et glaçante, Paul Greengrass nous raconte cette fameuse journée du 22 Juillet 2011 en Norvège, où Anders Behring Breivik va commettre deux attentats, l'un près des bureaux du premier ministre, et l'autre sur l'ile d'Utoya où se trouvaient de jeunes travaillistes, et cette tuerie de masse qui coutera la vie à 77 personnes et des centaines de blessés.
Le film a d'ailleurs l'intelligence de ne pas se résumer à cette fameuse journée, qui doit occuper le premier tiers, mais sur les conséquences sur les familles, en particulier celle où un des deux garçons en ressortira gravement blessé, mais aussi sur la défense de Breivik, qui assume non seulement ses actes mais en est parfaitement conscient, rejetant la folie qui pourrait le disculper des crimes commis. Comme je le disais, la première partie est réellement éprouvante, avec la préparation minutieuse de ce funeste projet, jusqu'à son voyage sur l'ile en se faisant passer pour un policier, et va se perpétuer son projet de mort, initié par un de ses mentors d'extrême-droite qu'il a recruté sur des jeux en ligne, au nom de l'exclusion de personnes hors de l'Europe.
Puis, le récit va être basé à la fois sur une des familles d'une victime très gravement blessé, qui en ressortira handicapé à vie, mais aussi sur la préparation du procès de Breivik, et Paul Greengrass évite tout pathos en parlant de ces trajectoires totalement opposés mais qui, par la force des choses, vont devoir se retrouver à vivre en parallèle. Notamment lors du fameux procès, où l'interprétation de Anders Danielsen Lie, qui joue Breivik, est vraiment impressionnante tant il fout les jetons avec son sourire en coin, comme s'il ne regrettait aucun de ses actes. D'ailleurs, la réalisation de Grenngrass se veut plus posée qu'auparavant, suaf bien entendu lors de la tuerie à Utoya où la caméra est comme un des personnages qui tente lui aussi de prendre la fuite.
D'ailleurs, l'autre mérite du film est de ne pas proposer d'acteurs connus, tous norvégiens, ce qui permet au fond une certaine identification à ce jeune homme (Jonas Strand Gravli) qu'on sent meurtri à jamais et dont les blessures sont telles qu'il peut mourir à chaque instant. Et cette chose très juste qui est que seules les victimes peuvent réellement parler entre elles de ce qu'elles ont vécu, comme la rencontre qu'il fait avec une fille qui se trouvait là au même moment, et dont la soeur n'a pas survécu. Même si par une curieuse coïncidence un autre film norvégien, Utoya, est sorti lui aussi en 2018, celui-ci est déjà très fort, et met carrément une boule au ventre tant il nous tend jusqu'au bout.
Créée
le 19 déc. 2023
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