Under the Skin, c'est avant tout du vide.

Tout d'abord du vide visuel. Il y a ces scènes d'executions où les personnages se dénudent dans un noir absolu ou bien cette première rencontre avec le personnage principal qui se fait dans une salle complètement blanche, le film utilise des couleurs et des jeux de lumière donnant un côté psychédélique très 70s mais aussi des plans très simple, très peu de mouvements de caméra.
Il y a de la beauté, de l'harmonie des formes et presque de la poésie par moment dans les plans choisis.

Ensuite du vide sonore. Les musiques sont super minimalistes mais donnent un côté SF aliens 70s, puis quelques effets sonores à bases de percussions simples, pour finir avec une grosse emphase sur les bruits d'environnement sur la dernière partie du film.
Il y a un rythme dingue et captivant dans la première partie du film puis une mise en ambiance assez prenante.

Et puis il y a aussi un vide scénaristique et émotionel. Au final tout va bien ensemble puisqu'on suit là l'histoire d'une sorte de créature, qualifié d'alien dans les synopsis (le film n'est jamais explicite là-dessus), qui n'a rien d'humain et qui ne ressent donc aucune émotion. Dans la première partie elle parcours l'Ecosse en observant le monde à bord de son van pour trouver des âmes en peine avec le moins d'attache possible et les entraîner dans son antre afin de les absorber pour son pote le motard (qui est probablement un alien aussi). Après avoir ramené une sorte d'Elephant Man, elle se dit que c'est pas bien ce qu'elle fait et décide de fuguer pour essayer de vivre comme une humaine, donnant lieu à un changement d'ambiance assez décevant au final.

Le rythme global est très lent. Le film prent le temps de bien tout montrer sans jamais se montrer trop répétitif à mon gout, il enchaîne quelques scènes dérangeante mais reste captivant grâce à sa musique et sa photo. Cependant le gros problème de ce film c'est de ne pas avoir accéléré le rythme dans la seconde partie du film alors qu'il y avait largement moyen, là c'est limite l'inverse qui se produit puisque le rythme s'alourdit carrément dans la seconde partie puisqu'on perd toute cette routine d'execution pour une histoire assez plan plan d'une alien sans émotion qui tente de vivre normalement, le motard est à sa poursuite mais ne s'en rapproche jamais vraiment, du coup le film devient assez ennuyant alors que le début était excellen.

Au final ce film c'est du vide parfaitement organisé à tout les niveaux, tellement bien organisé qu'il en devient captivant et hypnotisant, c'est vraiment dommage que le rythme se perde dans la seconde partie du film.

(je précise que j'ai vu le film largement avant la sortie française car j'habite à Londres, voilou voilou)
adriantoine
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le 25 mars 2014

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Adrien Antoine

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