Finalement, le meilleur de "Une Arnaque presque Parfaite" tient dans ses dix minutes d'introduction, envisagées comme une présentation programmatique de la vie de ses personnages, mais qui finit par dépasser les ambitions du scénariste et du metteur en scène, et constituera non seulement la matrice du film, mais aussi son "modèle" parfait, un peu comme le pilote brillant d'une série qui ne sera plus ensuite égalé ! Car après, entre chichis inutiles de la mise en scène, tendance lourde à l'onirisme fantastique, charmant certes, mais totalement contradictoire avec la "croyance" du spectateur qui reste, c'est une évidence (mais pas pour les auteurs du film) condition sine qua non pour un film "d'arnaque" efficace, et surtout faiblesse d'une histoire qui promet plus qu'elle peut tenir, on ira de désillusions en désillusions : une heure et demi plus tard, on ne ressent plus guère d'intérêt ni pour ce trio inconséquent, ni pour leurs machinations puériles. Un demi-ratage, malheureusement… [Critique écrite en 2010]