Une femme en sursis
Une femme en sursis

Téléfilm de Dominik Graf (2018)

Vie : période aléatoire entre le néant et le néant (L.Baffie)

Je soupçonne fort le gouvernement d'avoir subventionné ce film pour nous inciter à prendre notre retraite le plus tard possible ! Intox ! Mais comme nous le révélait une interview d'un micro-trottoir : au JT : "Moi je veux bien travailler jusqu'à 70 ans mais qui va embaucher quelqu'un à 68 balais ?"
C'est un peu comme les demandeurs d'emplois : il suffit de les changer de catégorie (tiens, pré-retraite par exemple) et hop, d'un coup de baguette magique, les chiffres du chômage baissent par un simple coup de passe-passe et de baguette magique dont les technocrates ou politiciens (quand ce ne sont pas les mêmes), cultivent le secret...
Mais pour en revenir à ce film, qu'est-ce qu'il est pénible ! On en aurait la trouille d'arriver en retraite quand on voit tout ce qui arrive à cette bonne femme qui ne sait pas la gérer, qui semble ne pas avoir d'autres relations que dans le monde du travail !
Obligée de faire son discours de "pot de départ" elle-même, et de dire tout le bien qu'elle pense de son incarcération passée dans l 'entreprise ! Et à partir de là, ce film devient pénible parce que fastidieux, atone et sans saveur !
Les secrets d'une retraite bien réussie ? Songez cher lecteur, (lecteuse ?) qu'il vous aura plus ou moins fallu 23 années de préparation à ce qu'on appelle la vie active : c'est à dire être capable de subventionner par vos impôts les gâchis financiers des politiques qui vous (nous) dirigent ! Et encore : le pognon qu'on vous aura piqué pour subventionner cette économie forcée vous sera à nouveau ponctionné par un abruti jaloux qui lui ne vit que pour le fric ! Ne prenez-donc pas la vie de retraité comme une fin en soin de votre parcours sur terre, mais le démarrage d'une nouvelle aventure où vous pourrez faire tout ce qui vous tente, tout ce que vous n'aurez pu faire jusqu'alors ! Même si c'est incompréhensible ou farfelu aux yeux des autres !
Autrement dit, une retraite, c'est comme un film : ça se prépare et c'est précisément ce que ne fait pas l'héroïne de ce navet ! Alors bien sûr, il faut compter aussi avec la maladie mais comme dans ce récit, la leucémie n'intervient pas que lorsqu'on est âgé ! Tout petit, j'avais une petite copine qui était atteinte de cette maladie incurable. Bref, quand on arrive à la fin de cette histoire, on se demande ce que l'auteur a bien voulu nous raconter tant c'est noir, touffu, négatif, pessimiste, affreux.
C'est d'autant plus pénible à subir qu'un neuneu nous égrène le temps qui passe en nous pompant sa narration d'une énumération des chapitres qui s'écoulent, ce qui est complètement stérile et ennuyeux.
Bref, ne faîtes pas comme la bonne femme de cette fable : la vie commence à la retraite. Quasiment plus aucune obligation ne vous guettera à partir de ce moment, et notamment l'heure du lever quotidien, puis du métro-boulot, dodo !
La retraite ? Mas c'est maintenant que la vraie vie va commencer aurait pu chanter Johnny ! : dommage que ceux qui en bénéficient ne soient pas plus jeunes ! Sur ce, je m'en vais à la pêche !
Arte le 12.06.2019

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le 16 juin 2019

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