Jean-Luc Godard est quand même un réalisateur pas facile à appréhender, "parfois". Une fois de plus avec Une femme est une femme, les faux plans sont légions, des dialogues et des plans énigmatiques ... tout ça, ça donne un cinéma assez hermétique. A trop vouloir briser les codes du cinéma, moi je m'y perd un peu.
Heureusement qu'il y a Anna Karina, le seul personnage auquel on peut se rattacher et elle est rayonnante. Quant à Jean‐Claude Brialy et Jean-Paul Belmondo, ce ne sont que deux faire-valoir. Ici encore on a le droit à un triangle amoureux entre deux hommes et une femme comme dans Le Mépris et Bande à Part, mais dans Une Femme est une femme le ton est beaucoup plus léger et joyeux.
Une Femme est une Femme représente pour moi l'extrême limite du cinéma appréciable de Jean-Luc Godard. On devine déjà, dés son troisième film, tous les tics de réalisation qui vont l'amener à s'isoler à partir des années 70. Bref, rétrospectivement c'est un bonne comédie légère et un bon Godard ... mais un Godard un poil trop surestimé !