Comme Dédé, le héros de Méo Malet, George n'échappera pas à son destin de pauvre type né à l'ombre. Il partage la vie d'une petite employée de l'usine où il travaille. Elle est terne, triste, geignarde. Et puis apparait la fille du patron. Elle est éblouissante, lumineuse, gaie. Coup de foudre réciproque, projet de mariage. Mais comment de débarasser de l'encombrante compagne ? Le destin va s'en charger : elle se noie accidentellement. Mais un flic tenace soupçonne un meurtre, George est accusé d'assassinat, jugé, condamné à la chaise électrique. Non, décidément, le soleil n'était pas pour lui.
Et voici que de ce pitch digne d'un roman-photo à deux balles à fin moralisante (voilà ce qui arrive quand on cherche à sortir de sa condition) naît un film magnifique. Ce n'est pas Margot qui pleure mais le spectateur qui frémit. Mystérieuse alchimie de talents, magie du cinéma, je me laisse emporter bien volontiers.
Polarophile
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le 14 mars 2015

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