Bouleversant.
Après une vingtaine de minutes à rentrer dans l'histoire, dans sa structure, l'émotion gagne peu à peu du terrain.
A.Hopkins est d'une justesse incroyable, fidèle à lui même. Comme dans ses plus grands succès il n'a pas besoin de longs monologues pour être juste, touchant et terriblement honnête dans son jeu.
L'histoire est belle et malheureusement vraie. C'est celle d'un homme qui dédie sa vie à celle des autres. C'est celle des autres qui confient la leur à cet homme, cet inconnu. Par nécessité et par survie. Un homme resté dans l'ombre bien trop longtemps, heureusement décoré par toute une nation et par la Reine il y'a quelques années. Blessé jusqu'à la fin de sa vie par ce compteur qui le hante, celui de ceux qu'il a réussi à sauver mais aussi et surtout par ceux qu'il aurait voulu secourir des griffes des monstres nazis.
Des films sur la guerre, la déportation, les camps il y'en a des dizaines, plus ou moins bons, plus ou moins connus. Celui-ci est riche de son message positif, de son message d'espoir pendant une sombre période du siècle dernier.
Pour l'anecdote, j'ai été découvrir ce film avec ma copine, moqueur avant le début de la séance sur le fait que sa sensibilité habituelle serait mise à rude épreuve, j'ai finalement moi aussi, terminé les 30 dernières minutes en larmes comme je crois avoir rarement été dans une salle de cinéma. Inconsolable sans pour autant être capable de l'expliquer. L'émotion est bien trop forte, certainement parce que le film est bien trop réaliste. Comme son histoire.