Dans le Japon d’après-guerre, à Kyoto, le jeune Masao vit avec sa mère, malade, cireuse de chaussures et sa petite sœur, handicapée. Il subvient comme il peut aux besoins de la famille en vendant ses pigeons voyageurs qui reviennent chaque fois au bercail. Brillant écolier, Masao pourrait poursuivre ses études mais la situation l’en empêche. Il va faire la rencontre de Kyoko, une jeune fille riche, qui lui achète un pigeon et va tenter de lui trouver une place dans l’usine familiale. Lorsque la petite escroquerie de Masao va être découverte, son embauche est compromise et son flirt se dissout. C’est un film sans amour ni espoir, ou presque. Complètement désenchanté et tellement sans concessions sur l’économie japonaise et la dureté de la ville que le film sort en catimini sous un autre titre, l’initial étant Le garçon qui vendait des colombes. Malgré son apparente rupture avec le cinéma classique, le film reste assez inégal dans ses enchainements, pas vraiment sûr de sa forme (Sorte de Rossellini en moins bien) et pas aussi puissant que pouvait l’être Le fils unique, de Ozu, dans un registre similaire et contradictoire, puisque ce dernier se déroulait dans le Japon d’avant-guerre.

JanosValuska
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le 6 juin 2016

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