Chef d'oeuvre absolu. Velvet Goldmine se révèle être un excellent et poignant témoignage des années 70 pop glam rock en Angleterre. Mais l'on peut comprendre que le sujet ne soit pas la tasse de thé de la majorité. Qu'à cela ne tienne. Vivent les minorités ! Ce film est passionnant, beau à voir, et cynique à souhait. Il n'expose pas seulement ces seventies reconstituées au fil des décisions de patrons des studios issus de cette époque, mais aussi cette glissade vers le matérialisme des eighties. Grand délire visuel et musical, disjoncté, dans une grande théâtralité. Des acteurs au jeu magistral et étincelant se révèlent là où on ne les attend pas (bisexuels, talons hauts, peinturlurés, laqués et pailletés) Poésie, esthétisme, peinture d’une époque, un pur bijou musical et scénaristique mais surtout intergénérationnel. Difficile de rester insensible à la bande son. La nouvelle génération qui n'a pas connu cette époque s'extasie devant la création musicale, l'écriture des textes et les performances vocales. Ce film est un OVNI dans le paysage d'aujourd'hui et renvoie un message que l'on a oublié à l"heure de l'uniformisation du monde. - "Nous voulions changer le monde, et nous n'avons changé que nous-mêmes. - Et qu'est-ce qu'il y a de mal à ça ? - Rien, si nous ne regardons pas le mode !" A revvoir et revoir pour un voyage dans une autre galaxie, très très lointaine...