" Crise de foie ? "Vercingetorix" matin, midi et soir ! "

Barbouillé depuis hier, j'me suis souvenu du conseil de mon docteur me vantant les mérites d'une medecine douce et naturelle. C'est donc avec la ferme intention de nettoyer mes organes engorgés,que je m'installe sur mon canapé, ferme les yeux et me concentre sur ce "Vercingétorix" qui pourrait s'avérer salvateur pour mon foie. Et dont les soi-disants bienfaits thérapeutiques pourront m'aider à évacuer le trop plein d'alcool que j'ai cumulé dans la soirée d'hier soir.

Effectivement le fait de me remémorer quelques grandes scènes de ce long-métrage commence dèja à me retourner les entrailles et prépare mon estomac fébrile à de nombreux soubresauts .

Ca y est !! Ces scènes douloureuses reviennent doucement dans mon esprit embrumé.

Je revois Vincent Moscato en général de Vercingétorix, célébrant son héros de son accent Toulousain et de son jeu approximatif.
Je revois Brandauer en Jules César. Mou comme un match de Ligue 1. Déblatérant son texte avec l'entrain et la crédibilité d'un acteur de film d'entreprise vantant les mérites d'une clim réversible.
Je revois Ines Sastre mettant définitivement un terme à sa carrière, avant même de l'avoir commencé.
Je revois Von Sydow, pensant que la soirée déguisée de sa maison de retraite est un bel hommage à Astérix, mais qu'il est grand temps pour lui qu'on lui change sa couche, qu'on lui donne ses petites pilulles et qu'on le refoute au lit.

Je revois ses seconds rôles et ces figurants tous aussi mauvais. Je revois leurs regards caméra, implorant une explication, une indication sur ce qu'ils devaient faire. Se demandant le pourquoi de ces perruques ridicules et de ces en lances en plastique.

Je revois Dorfmann expliquant aux caméras de télé (et sans rire) qu'il faisait oeuvre d'historien pour les nouvelles générations, qui préfèreront plutôt regarder son film que feuilleter les bouquins d'Histoire (Il s'est pas trompé, le bougre !).
Je revois cette direction d'acteur inexistante, qui permet à chaque acteur de jouer dans un film différent (Lambert dans "Braveheart", Von sydow dans "Star wars", Inès Sastre dans une pub pour l'oréal...).
Je revois ces scènes d'action aussi bien chorégraphiées qu'un spectacle de Camel Ouali.
Je revois ce montage anesthésié, à l'énergie sénatoriale, tout le long du film.. et tout à coup "LA" fameuse bataille d'Alésia : Un montage "clipesque" digne du vomitif clip de "Début de soirée". Des effets-miroirs renversants, essayant de donner l'illusion que la poignée de "figus" avec leurs casques de légionnaire façon "Toys'r'us" représente les 10000 hommes enragés de la prestigieuse armée Romaine.
Je revois ces superbes approximations historiques : Ces casques ailés, ces druides maîtres d'armes, ces "Gauloises,Gaulois !!".

...Et puis je te vois, TOI !..

Christophe !...MON Christophe !!

Je vois cette moustache lourde et tombante, comme les seins de ta Sophie.
Je vois cette perruque ridicule qui te fais plus ressembler à Garth Algar de "Wayne's world" qu'à un chef Barbare.
Je vois cet absolu manque de charisme qui fait que l'on a plus envie de se foutre de ta gueule en te montrant du doigt quand tu harangues les foules que de te suivre au combat.
J'entend ce petit rire énervant devenu ta signature au fil des ans. Qui revient comme un leitmotiv se suffisant à lui-même pour gâcher n'importe quel film, et qui est aussi agréable à entendre qu'un débutant en 1 ère année de violon.
Je revois, enfin, ce regard. Ce regard légendaire. ce regard bas où l'on ne sait jamais vraiment si c'est le signe d'une concentration extrème, d'une sagesse apaisée.. ou bien le signe avant-coureur d'un alzheimer galopant.

...Booon ! Pour ma part, je vais être obligé de vous laisser, les premiers signes de ma médication cinématographique commence à faire effet. Je vais de ce pas, et avant d'en foutre partout, m'enfermer dans les toil...EeuuBbBeeeuuRrRââggll !!!!