Sensation indé de cette rentrée, Victoria mérite pleinement le good buzz inspiré aux médias et l’excellent accueil public. Parce que la comédie de Justine Triet est foncièrement enthousiasmante, fraîche et pleine d’esprit. Tantôt très terrestre, tantôt décalé, léger mais flirtant souvent avec une certaine mélancolie, Victoria trouve un équilibre assez haut perché, à des hauteurs où peut de comédies françaises peuvent se prévaloir de naviguer.
Servie par des dialogues brillants, inspirés mais jamais prétentieux, la simplicité de la mise en scène ne fait que renforcer l’efficacité d’un montage tranchant, composé des séquences courtes qui font presque systématique mouche. Grâce aussi (et surtout), à l’abattage comique assez stupéfiant de Virginie Efira, drôle en permanence, désarmante de beauté, délicieusement burlesque. L’actrice belge accroche la caméra comme personne, qui le lui rend bien.
On l’aime, c’est tout. Et le plus insensé, c’est qu’elle donne l’impression de n’avoir rien fait pour ça…