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Civière sans retour
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le 14 mars 2018
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Ne pas jouer le jeu
Il m'est impossible de ne pas imaginer Takeshi Kitano se comportant derrière la caméra comme Azuma se comporte devant : imperméable aux critiques. Pas de débats, pas de chichi, c'est comme ça. Ses travelings pas cadrés sont comme ça et pas autrement, il t'emmerde. Il ne joue pas le jeu, il marche sur le cinéma policier.
Film taciturne, brutal, nettoyé de dialogues philosophiques inutiles. Azuma est fatigué, ce monde l'a vidé à l'intérieur. Il ne reste plus que la violence, pure, humiliante, sans discussions. On ne joue plus le jeu du blabla, des négociations avec les ordures. Been there done that. C'est inutile. La violence a toujours le dernier mot dans un monde qui n'a aucun sens. Azuma ne s'embarrasse plus de l'enrobage de politesse et de conventions que la société a placé autour d'une violence qui est de toute façon le fond de tous les rapports humains. La violence est le moyen d'expression ultime, la violence a toujours raison, la violence est la finalité.
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le 6 déc. 2021
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