D'emblée le titre en dit long sur les intentions de la MGM, "Meet me in Las Vegas", sans doute pour rappeler un de ses plus grands succès : "Meet me in St Louis" (Le chant du Missouri) de Vincente Minnelli. Roy Rowland qui, si l'on excepte "Les 5000 doits du Dr. T", appartient plutôt à la catégorie des tacherons (spécialisé dans le western médiocre) arrive sur un projet voulu par Joe Pasternak pour diriger une comédie musicale dans un genre devenu crépusculaire et dont les dernières grandes réalisations sont proches : " Les girls" de George Cukor et "Silk Stockings" (la belle de Moscou) de Rouben Mamoulian, en 1957, "Gigi" de Vincente Minnelli et "Damn Yankee" de Stanley Donen, en 1958. Certes Cyd Charisse est toujours aussi fascinante, mais le dernier numéro est un succédané affadi de ceux de "Singin' in the Rain" (Chantons sous la pluie) ou de "The Bandwagon" (Tous en scène), les autres étant plus ou moins bien faits, mais sans saveur ni génie, dont seul émerge le numéro avec la petite Mitsuko Sawamura. L'absence de grand compositeur et de grand chorégraphe expliquant sans doute cela. Pour meubler, plusieurs gloires du show biz de l'époque poussent la chansonnette (Lena Horne, Frankie Lane). Le scénario amusant d'Isobel Lennart offre une morale des plus rebattue (l'argent ne fait pas le bonheur), amenée avec humour au milieu d'un casting convenu dont seul émerge, aux côtés de Cyd, Agnes Moorehead et son improbable histoire d'amour avec un croupier hongrois. Ça se laisse voir, sans plus.

Ronny1
6
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le 22 mars 2022

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