Un grand vide vêtu de clichés
Bryan Singer s'effondre. Tous ses effets de mises en scène avortent lamentablement pour ne laisser qu'une compilation de scènes-foetus à peine compréhensibles entrecoupées de clichés éculés à mort. Par exemple :
The Unispired Director's Hitler Caracterization Handbook, Trick n.1 : Hitler de dos, caché derrière le dossier d'un fauteuil - seule une main dépasse, qui caresse négligemment la tête d'un berger allemand.
Les silences se multiplient (gros plan sur les yeux, ou des visages graves, ou des mains crispées) pour faire croire que les personnages pensent et ressentent des choses indicibles, mais manifestement, si c'est le cas, Singer n'a pas la moindre idée de ce qui peut bien se passer dans leur tête.
Et pour saupoudrer d'élégance ce gros rien cinématographique, un casting béton - affreusement sous-exploité à l'exception de Bill Nighy - et des travellings.
A chier.