Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme, Ô Beauté ! ton regard, infernal et divin

Un peu déçu par celui-là je doit bien l'avouer. Je vois bien les thèmes cher à Herzog (des hommes arrivant à vivre dans un milieux aussi inhospitalier) néanmoins les vrais thèmes qui sont abordés m'ont un peu surpris et du coup un peu déçu.


En fait je me suis habitué au documentaire de Herzog qui film la folie des hommes, la puissance de la nature, la noirceur et leurs puissances aux deux. Sauf qu'ici on est plus dans une forme de drame anthropologique. En suivant les Wodaabe, peuple nomade du sud du Sahara, par leur rite de ce qu'ils appellent Geerewol (fête de la pluie et de la beauté) va en plus de montrer un aspect de leur culture aussi montrer que ce peuple va mal, qu'il est presque à l'agonie. Car en effet de 1984 à 1988 une sécheresse a empêchée alors ce peuple de bien vivre et les a forcer à vivre près des grandes villes. Sachant qu'une grande partie d'entre eux, de part la pauvreté des lieux,ne peuvent partir.


Le film n'est pas désagréable ou inintéressant (preuve par ce qu'il montre de ce peuple que je ne connaissais pas et qui est très intéressant). D'ailleurs il y a une chose que j'aime bien, lors de la cérémonie il interview les jeunes, d'abord ceux qui s'exhibent (les hommes) puis ceux qui choisissent (les femmes) et ce qui est amusant c'est qu'ils parlent comme des adolescents en sortie de lycée. Il y a ce décalage entre ce rite très particulier où l'on est pas habitués de voir puis les dialogues de ces jeunes qui là par contre nous semble vraiment proche de nous et des discutions que l'on peut avoir. Notamment quand les filles discutent de la première journée et qu'elles disent que franchement il y en avait pas beaucoup de jolie garçons et que les beaux sont déjà prit. On pourrait presque croire que cela vient d'une discussion avant un bal de promo pour trouver des cavaliers, c'est très touchant.


Il y a aussi de rare moment de poésie naturel comme peut faire Herzog comme lorsqu'au début il film ce rite que l'on ne connait pas qui nous surprend, on ne sais pas ce qu'il ce passe avec ces hommes peins qui écarquille les yeux et la bouche de façons un peu déroutante. Il y a aussi cette fin avec ces silhouettes d'un homme et d'une vache qui partent mais on ne sais où, sans que eux même le sachent d'ailleurs.


Néanmoins cette approche quoi-que intéressante... ne ma pas fait réfléchir comme Herzog me l'avais fait. Il n'y a pas de réflexion sur l'humain, son rapport à la nature, sa folie, son dépassement. Je conviens que cela n'est pas vraiment une critique objective du film, je pense que si l'on est au courant au moins que cela ne sera pas comme ce qu'a proposé Herzog où qu'on commence par cela il est très bien bien sûr. Mais personnellement j'ai été un peu déçus que le film ne soi "qu'une simple" illustration anthropologique des Wodaabe et de l'un de leurs rites mais sans vrais réflexion derrière.


C'est un bon film, voir très bon, certainement mais c'est aussi pour moi une petite déception. Tant pis.

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le 28 juin 2020

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