C'est Wrong, mais en wrong.
Après son premier long métrage, Steak, complètement loupé, un suivant devenu culte, Rubber, et un troisième très réussi, Wrong, Quentin Dupieux est revenu avec un quatrième film, Wrong Cops.
Version longue d’une série de court-métrages, Wrong Cops est un film qui part d’une très bonne idée et qui se trouve être totalement loupé à l’arrivée. Pour une fois, Quentin Dupieux a voulu raconter une histoire avec un début, un milieu et une fin, ce qu’on ne s’attendait pas de lui et il s’y plante totalement. Tenir une heure et demie sur une histoire mal racontée est absolument impossible et ce n’est pas l’étalage de guests stars (que viennent faire Ray Wise, Kurt Fuller, Steve Howey et Eric Roberts dans cette galère ?) qui permet au film de survivre à la vacuité terrible du reste. La musique est indigeste, Mark Burnham est catastrophique (alors qu’il était très drôle dans Wrong), Arden Myrin peine à faire arracher un sourire (alors qu’elle est hilarante dans la scène finale), Steve Little et Eric Warenheim sont comme d’habitude irritants, la réalisation est répétitive à l’image de l’humour, la photographie est absolument atroce (volontaire, certes, mais atroce quand même) et tout ceci dure une heure de trop.
Quand le meilleur moment du film est un caméo du personnage principal de votre précédent film (merci Jack Plotnick), c’est qu’il y a définitivement un réel problème. Wrong Cops est une catastrophe industrielle.