La déception n'en est que plus forte
Je ne suis pas naïf, en tout cas j'apprends de mes erreurs le plus souvent, je savais donc en allant voir ce film que je ne me dirigeais pas vers la claque de l'année. Le préquel convenu blockbustérien n'est que rarement la source de satisfaction...
Le préquel a l'avantage de vous octroyer un public déjà conquis car ayant suivi les tomes précédents. Ce qui est dommage ici c'est que les caméos se limitent à celui de Wolverine. Certes beaucoup de X-Men n'étaient pas nés à l'époque de cet opus mais du coup on a l'impression de ne pas en avoir pour son argent. De la même façon, les films avec beaucoup de personnages ont, en théorie, pour inconvénient de diluer le temps disponible pour la description fine de ces derniers. Pour autant, je trouve que la relation entre Xavier et Magneto est ici très artificielle.
Les deux personnages sont intéressants et bien décrits mais leur relation arrive un peu comme ça, est un peu facile, et si on sait qu'ils doivent se fâcher à la fin, on ne comprend pas forcement l'attachement qu'ils conservent. D'autres personnages comme Mystic et le Fauve sont bien traités mais leurs réactions paraissent démesurées au vues de ce qu'on voit dans le film : la relations à peine effleurés entre Mystic et Magneto ne permet pas d'expliquer qu'elle le rejoigne tout comme le personnage du Fauve, pas si positif, semblerait beaucoup plus être susceptible de rejoindre Magneto.
Au final, je trouve que le film joue beaucoup trop sur les éléments que nous sommes déjà sensés savoir et s'économie ainsi de mettre en place une réelle vraisemblance pour justifier les réactions des personnages. C'est d'autant plus dommage que la plupart des personnages font l'objet d'un traitement fin dans leur description et qu'il y avait quelques très bonnes idées : le coté James Bond période guerre froide dans certains gadget, l'atmosphère qui est plutôt bien rendue pour l'époque.
Je dirais que, venu sans espoir, certains éléments m'en ont donné à un moment et qu'ainsi la déception à la fin n'en a été que plus brutale.