"Des morts-vivants assoiffés de sang ont envahi la Terre et dévorent les vivants. Un groupe de survivants se réfugie dans un centre-commercial abandonné assiégé par les zombies."
"Zombie- Le crépuscule des morts vivants" est le deuxième film de George Romero consacré aux morts vivants. Réalisé d'après un scénario de Dario Argento sur une bande originale des Goblins, le film est aujourd'hui un film culte. Réalisé 10 ans après le mythique "la nuit des morts vivants" tourné en noir et blanc, Romero aborde à l'échelle mondiale, l'histoire d'une épidémie qui transforment les vivants en zombies obsédés par la volonté de dévorer leurs prochains. En creux, Romero, cinéaste engagé à sa façon, ne cessera d'y dénoncer une lutte des classes comparant les zombies aux exclus de la société américaine (population américaines non blanche, chômeurs...).
Pour l'époque, le film est gore et violent. Il a fait forte impression en tant que film de genre. Les personnages principaux retranchés dans le centre commercial se retrouvent en permanence confrontés aux zombies de plus en plus nombreux, leur rappelant que leur bonheur est bel et bien fragile. Son déterminisme sombre et ses scènes gore décomplexées pour l'époque ont beaucoup contribué à son renom.
Avec le recul, je trouve que le film -que j'ai du voir 3 ou 4 fois depuis 20 ans- a tout de même pas mal vieilli. Aujourd'hui, nous sommes abreuvés de culture sur les morts vivants (séries, jeux vidéos, films en tout genre parfois réussis - L'armée des morts, 28 jours plus tard-..) et "Zombie" impressionne moins qu'auparavant. Dans le même temps, son casting approximatif, l'absence d'étude de la psychologie des personnages et l'accent mis sur le coté gore renforcent encore le "coté alternatif" du film.
La suite du film, "le jour des morts vivants" (Day of the dead), réalisé par Romero en 1985, plus violente et plus sanglante, finira d'isoler les films de Romero dans une forme de "ghetto culturel" de genre sous tendue par la même critique sociale. "Land of the dead" tourné par George Romero en 2005 est plutôt réussi et demeure, à mon avis, le dernier film regardable du réalisateur.
A noter, la présence dans le film de Tom Savini, ex photographe de guerre durant la guerre du Vietnam. Il interprète un "Hell's angel en goguette" dans le film. Il est également maquilleur/chargé des effets spéciaux, comme il le sera par la suite dans une vingtaine de long métrages.
Ma note: 7/10