Sobriété

Le premier du nom est devenu un objet de culte au fil du temps, davantage grâce à Video Futur qu’aux entrées ciné. On peut se demander pourquoi cette suite a attendu 15 années avant de pointer le bout de son nez mais c’est parfois le temps que prend le culte pour grandir. Et surtout c’est un film de potes. On imagine qu’une des motivations est le plaisir de bosser ensemble.

Ainsi, nous sommes 15 ans après les évènements du premier opus. Derek Zoolander vit reclus loin du monde depuis que sa femme est morte et que son gamin lui a été retiré. Hansel, c’est pareil. Ils sont tous les deux invités à Rome par une étrange organisation pour un défilé exceptionnel. Mais qui est derrière tout ça ? C’est ce qu’il vont tenter de découvrir avec l’aide d’un genre d’interpol de la mode.

On est dans la droite lignée du premier épisode. C’est très concon et les personnages sont toujours aussi demeurés. Étonnement, on ne voit pas le temps qui a passé entre les deux films. Tout ce monde-là ne semble pas avoir vieilli et l’esthétique, déjà too much à l’époque, est aujourd’hui dans le ton du moment. L’intrigue est forcément tirée par les cheveux mais ce n’est pas un problème. A l’interprétation, Stiller et Wilson sont parfaits et Ferrell est plus que parfait. Penelope Cruz, nouvelle venue, porte très bien ses tenues moulantes et elle se montre très convaincante dans un rôle auquel elle ne nous avait pas habitués. Bon, et est-ce que c’est drôle ? Et bien oui ! On rit souvent et on se laisse surprendre par la surenchère de connerie donc la mission est accomplie même si ça n’a pas la fraîcheur des débuts. En conclusion, si vous avez aimé le premier, vous pouvez sans risque tenter ce deuxième volet.