Dishonored par Alexandreh
A trop regarder les trailers, on finit forcément par être un petit peu déçu.
De 1, il ne faut pas penser à un rapprochement extrême du genre Bioshock (et d'un univers aussi fou).
De 2, ces trailers très réussis qui mettaient en scène l'aspect chaotique de Dunwall ne sont tout simplement pas présents dans le jeu. Non, cette folie un peu macabre n'est finalement qu'implicite. Dommage, mais suffisant.
Car au final, Dishonored parvient à avoir ses propres qualités en valorisant (sans l'obliger) l'infiltration, en permettant à chacun de jouer comme il l'entend avec une liberté d'évolution dans les pouvoirs et bonus accordés, les armes utilisées ...
L'univers, quant à lui, est réussi, il faut l'avouer. La science au détriment de la vie, la peste ravageant la ville et transformant certains en zombie. Des PNJ charismatiques nous laissant des choix (aider la grand mère voulait se venger dans le sang d'un clan ou non ? Sachant que les missions qu'elle nous offrira proposeront une jolie immoralité). En outre, l'univers est utilisé dans le jeu : plus vous tuez, plus vous aurez des gens zombifiés et des meutes de rats agressifs ... plus vous aurez des difficultés. Les pouvoirs sont finalement peu nombreux mais tous sympathiques et pratiques, et ils ne font pas tout le jeu. Les armes sont bien exploitées, le pistolet n'est pas le plus pratique et l’arbalète vous offre de beaux avantages comme de choisir entre l'anesthésie, la mort ou le feu... L'épée n'est pas laissée de côté et le système de combat et d'assassinat se veut extrêmement dynamique : les duels ne durent que quelques secondes à coups de contres, montées d'adrénalines et coups placés une fois l'ennemi déstabilisé.
Le jeu n'est pas des plus longs mais propose une variété d'objectifs annexes suffisamment scénarisés et intéressants (la grand mère ...) pour qu'on s'écarte un peu de l'objectif principal (sans l'oublier, on n'est pas dans Oblivion).
Hélas, le scénario est ô combien prévisible et le dernier twist se prévoit tellement avec la mise en scène. Dommage.
Néanmoins, le message est là et l'Outsider est suffisamment charismatique, en tant que personnage extérieur et spectateur, pour nous livrer une jolie conclusion variant selon notre façon de jouer.
Alors, au final, je ne saurai bien sûr que conseiller ce jeu à qui sait quoi s'attendre, sachant que la répétibilité des quartiers est annulée par la variété des lieux de mission (Un bordel, un manoir durant une soirée mondaine, un lieu ravagé par les eaux, un phare fortifié ...) et les jolis effets météo (l'orage de la mission finale, l'effet de la pluie coulant sur les vitres, de quoi contempler ...).
Une très belle expérience.
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