Mince j'y ai foutu le pied droit...

David, David, David, qu'est-ce que tu m'as fait là ? Pourtant moi je t'aimais bien quand Quantic Dream m'a offert l'incroyable voyage qu'est Nomad Souls.
Fahrenheit était déjà un peu moins bandant mais restait intéressant et puis là le drame, Ethan Mars a pointé le bout de son nez.
Un film interactif, pourquoi pas, j'avais aimé Dragon's lair à l'époque alors ok, tentons le coup.

Le jeu commence et immédiatement tout joueur sain d'esprit se demande ce qu'il se passe. Où est le gameplay ? Ne me dites pas que ces QTE insupportables vont se répéter jusqu'au bout du titre.
Que ce soit pour boire un bière ou couler un bronze on passe par la case QTE. Tu voulais proposer un jeu immersif mais tu as tout faux, l'immersion c'est la transparence, pas la planification du mouvement.
Je ne réfléchis pas à ce que doivent faire mes mains lorsque je sors ma queue pour pisser ou lorsque je soulève un verre.
On aime ou pas les QTE, chacun a son avis là dessus mais une chose est sure, ils se doivent d'être utiles sinon ils n'ont aucun intérêt si ce n'est dans le cas de Heavy rain à faire croire au spectateur qu'il est en train de jouer.
Passons sur ce choix discutable et attaquons ce qui compte vraiment dans ce type de titre, l'histoire. Encore une fois c'est un échec, le scénario est trop convenu, les incohérences nombreuses et la mise en scène totalement scolaire.
Je préfère ne pas m'étendre sur les personnages qui, malgré des expressions faciales plutôt réussies, ne transmettent aucune émotion.
Il est assez impressionnant de voir la hype qu'il y a pu avoir autour de ce jeu alors que si il s'agissait d'un film la presse l'aurait démonté pièce par pièce et qu'il n'aurait sans doute connu que le destin d'un direct to DVD.

À l'arrivée ce jeu te ressemble beaucoup mon cher David, comme toi il est prétentieux et jamais à la hauteur de ses ambitions.
Il devait être le plus beau jeu de la PS3 et se révèle au final bien moche (en dehors des personnages c'est de la texture PS2), l'animation est d'une raideur incroyable et on ne peut que rire devant ses protagonistes qui se roulent des pelles sans se toucher.
Il devait être une expérience cinématographique unique et n'est finalement qu'une grosse macédoine empruntant aux clichés du polar noir sombrant facilement dans le pathos le plus poisseux, tentant constamment de nous tirer trois larmes qui ne viendront jamais (ou alors seulement après avoir réalisé que l'on a payé ce machin 60 euros).

Il serait d'ailleurs bon que la presse arrête un peu de se sentir le cul en portant aux nues des jeux faussement révolutionnaires qui sont en fait des escroqueries magnifiquement marketées.