Call of Pripyat se passe quelques temps après les évènements de S.T.A.L.K.E.R. : Shadow of Chernobyl. Suite à la disparition de cinq hélicoptères militaires, le major Alexand Degtyarev doit enquêter au sein de la zone en tant que stalker. Le premier opus m'avait beaucoup plus malgré quelques défauts. L'ambiance m'avait marqué alors que le post apocalyptique n'était pas ma tasse de thé. De plus, le gameplay était assez ambitieux, malgré quelques cafouillages. Le 10 mars dernier, le créateur des packs « Complete » pour les S.T.A.L.K.E.R. sort enfin sa version pour Call of Pripyat. Comme toujours, le but est d'améliorer le jeu dans globalité sans perdre l'esprit même du titre. Un pack donc vivement recommandé.


Call of Pripyat commence en nous rappelant les évènements du premier épisode et nous fait un bref topo de notre mission au sein de la zone. Une fois fait, on apparait dans cette zone de la façon la plus brutal qu'il soit. D'où on vient ? Comment on est arrivé ici ? Où on est ? C'est comme si une partie du début avait été coupée. Ne serait ce qu'à cause de ça, je recommande à ceux qui souhaite découvrir la série de bien commencer par Shadow of Chernobyl. Quoiqu'il en soit, se trouve dans notre sac le nécessaire de survie dans la zone : quelques provisions (un saucisson et du pain), un AKM-74, un flingue, des munitions, des grenades, des nécessaires de soins, notre radio, une lampe torche, un détecteur d'anomalie de type « Echo », un compteur Geiger et notre PDA. Ce dernier m'indique que je suis dans le secteur de Zaton, et l'emplacement des hélicoptères qui se sont écrasé. Malheureusement, quand l'un est dans une zone à forte radiation, l'autre et à côté d'une anomalie récalcitrante. On est donc plus ou moins obligé de se fondre parmi les stalkers et d'accomplir quelques quêtes afin de récupérer un peu d'argent pour acheter divers choses qui nous sont nécessaire. Comme toujours, S.T.A.L.K.E.R. mélange le genre fps et rpg afin de faire vivre une aventure relativement assez réaliste dans ses possibilités, mais avec tout de même divers fantaisies pour l'ambiance post apocalyptique de la zone. On retrouve les artefacts, des objets radioactifs aux propriétés curieuses qui peuvent être utilisé ou être revendu à prix d'or. Mais aussi des anomalies, rendant certains coins très dangereux et qui ne peuvent être arrêté. Gare aussi à la faune qui hante la zone, entre les anciens stalkers devenus zombie ou snork, les bloodsucker, les chiens, les chimères... Zaton et Jupiter sont cependant des zones dépourvu de militaires, oubliez donc ces adversaires coriaces à tuer et particulièrement frustrant. Les émissions sont toujours là, ces orages nucléaires nous obligeant à nous abriter dans la minute qui vient sous peine de se faire irradier sur le champ. Pas de panique cependant, Call of Pripyat commence particulièrement doucement. Peu de combats sont à noter en début d'aventure. Il faut bien quelques heures de jeu avant d'avoir des missions réellement dangereuses. Dès que vous le pourrez, penser à faire changer votre ak contre une arme un peu plus sérieuse. N'oubliez pas non plus d'allez faire réparer vos armes dans une base de stalker (la gare de yarnov ou l'épave notamment). Vous pourrez aussi les améliorer ! Une meilleure résistance est un véritable plus à prendre, pour éviter d'avoir bêtement une arme qui déraille sans arrêt en plein combat. C'est aussi dans ces bases qu'on trouve un guide nous permettant de changer de zone. Tout les stalker ne sont pas pareil, il y a tout aussi bien des membres du devoir que des bandits. Comme dans un bon vieux rpg américains, on est parfois amené à faire des choix à travers différentes options de dialogues. Avec qui va-t-on s'allier ? Qui allons nous croire ? Comment réagir face à tel situation ?

Call of Pripyat corrige quasiment tout les aléas du premier opus, rendant l'expérience véritablement crédible et de la même manière, immersive. Seul véritable ombre aux tableaux à mes yeux : moins de combats que dans Shadow of Chernobyl, alors que les combats sont beaucoup mieux. Déjà, le bestiaire varié un peu à la Doom fait beaucoup de bien, surtout quand les concurrents se contentent beaucoup de l'insurgé à la kalash comme unique type d'ennemi. Entre les bloodsucker invisible qui peuvent nous surprendre à tout moment, les chimères coriace comme pas permis et qui nous bondissent dessus, les rats fragile mais qui attaquent en groupe, les poltergeist qui se cache et use de la télékinésie pour nous attaquer, les zombies mou du bulbe mais toujours armé, les contrôleurs mentaux qui peuvent être très perturbant... C'est vraiment une bonne chose que Call of Pripyat se concentre un peu plus sur ce type d'ennemis, qui permettent d'avoir des combats vraiment différents. Mais les ennemis humains sont aussi de la partie. Si l'IA dans Shadow of Chernobyl est bonne mais avec divers bug et « absence intellectuel » des ennemis, celle de Call of Pripyat est juste très bonne et dépourvu de véritable bug. A vrai dire, à travers mes 19 heures de jeu, les seuls bugs d'IA que j'ai eu ont été un stalker qui a essayé de me tirer dessus à travers un mur, et un autre qui longeait un mur en étant face à lui. Autant dire, trois fois rien lorsque je les vois s'activer quand je tire sur l'un d'eux ou qu'ils m'ont repéré sur leur territoire. En combat, ils peuvent même être assez extraordinaire en se mettant bien à couvert quand il le faut, en nous prenant à revers, en demandant des renforts, en soignant les blessés, en nous faisant sortir de notre cache en lançant une grenade, en étant très mobile... le tout sans qu'elle ne triche en sachant toujours où on est caché. Ainsi, si on se débrouille bien, il n'est pas rare de pouvoir les prendre à notre tour par surprise. Au vu de l'environnement du jeu, qui est toujours une reproduction assez fidèle des alentours de Chernobyl, l'expérience des combats peut être vraiment extraordinaire. C'est dommage, qu'il y'en ait moins, le jeu souhaitant être plus contemplatif. Les musiques d'Alexey Omelchuk n'y sont pas pour rien, rappelant parfois même les compositions d'Eric Brosius. Un véritable régal qui reste gravé dans notre mémoire et qui contribue énormément à l'ambiance du titre. C'est aussi l'univers même de S.T.A.L.K.E.R. toujours aussi fascinant, rappelant Fallout, mais en cherchant plus à être réaliste que satirique. La menace provient beaucoup plus de la zone elle-même que des hommes. C'est aussi un travail extraordinaire qui est fait sur l'environnement très crédible, mais aussi sur le cycle jour/nuit et la météo, particulièrement réussi, si ce n'est la pluie qui peut s'arrêter ou commencer de façon parfois assez abrupte. La VF est bonne avec ce qu'il faut de voix française et de voix russes, j'ai même reconnu un des doubleurs des Simpsons dans la gare.


Si Call of Pripyat est à faire absolument, Shadow of Chernobyl reste l'épisode à faire pour découvrir la série. Call of Pripyat parvient à être encore meilleurs en corrigeant certains défauts, mais faire ses premiers pas dessus risque d'être déroutant. Aussi, Shadow of Chernobyl reste important pour bien comprendre l'histoire de Call of Pripyat. Call of Pripyat semble être l'aboutissement de ce qu'on peut attendre la série, mais je lui reproche tout de même le nombre moins important de combats, et par la même occasion, une plus grande facilité. Toujours est-il que Call of Pripyat reste une expérience très forte et très immersive. Vivre dans la Zone, explorer les labos hantés, acquérir de nouvelles armes, avoir à gérer le poids de son sac et prendre part à la guerre des clans, c'est quelque chose que seul S.T.A.L.K.E.R. a su faire aussi bien jusqu'à présent.
leo03emu
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le 9 mai 2011

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