Arcanum, engrenage et sortilège.


Aujourd’hui je vais vous présenter le grand, le gigantesque, l’inégalé, le magnifique, l’aboutissement du jdr, Arcanum !!!
Quoi ? personne ne connait ? pas normale ça ! Nous allons y remédier !
Car ce n’est pas le jeu qui gagnera à être connu mais vous qui gagnerez à le connaitre !
Et en plus ça vous changera de Skybouse, oui c’était gratuit, mais un jour prochain Skycheat va y passer.
Mais d’abord un peu d’histoire, Arcanum est l’un des jeux produit par Troika game, l’une meilleure boite de production de jdr qui ait vécu et qui fut lâchement assassiné par son éditeur.
A leur palmarès il faut citer :
- Fallout (avant qu’ils ne fondent troïka)
- Le temple du mal élémentaire en 2003, quasi inconnu et plutôt cassé par la critique, jamais testé pour ma part.
- Vampire : The masquerade Bloodlines 2004 dont vous pouvez retrouver ma critique ici.
- Et enfin Arcanum 2001dont on va parler tout de suite.


Tout d’abord parlons du monde d’Arcanum, la première chose que l’on peut dire est qu’il est grand, oui très grand, pas un monde cubique qu’on traverse de part en part en à peine 20/30 min de course à pied comme un open world lambda. D’ailleurs le world d’open me fait toujours marrer. Ça sonne aussi fake que Disney World mais je m’égare je crois.
En temps réelle de déplacement sans utiliser le déplacement rapide il faut plusieurs heures au joueur pour aller d’une ville à l’autre, plusieurs jours pour traverser de part en part le continent et sans doute plusieurs semaines pour faire le tout de ce qui est bien un petit monde avec une dizaine de villes, des villages par dizaines et tout autant de lieu à visiter, allant de la caverne remplie de monstre au sanctuaire d’un dieu, classique, juste plus grand et plus varié que la normale.


Après les décors étant générique ce n’est pas un but en soi de voyager sans le mode de déplacement rapide à part pour les quêtes qui le demandent.
En fait la capitale d’Arcanum (Tarente) est à elle seul suffisamment vaste, regorgeante de quêtes et recoins pour vous retenir bien des heures, un vrai micro monde à elle seul.
Bien sûr on peut dire que la vastitude n’est pas tout est peu même rendre un jeu chiant et longuet.


L’originalité d’Arcanum en tant que jdr vient de l’époque choisit par les concepteurs qui place leur monde fantastico-médieval en pleine révolution industriel accélérée, ainsi magie, chevalerie et 19ième siècle se côtoies offrant une inégalable vastitude de possibilité en termes de création de personnage. Votre perso pourra être mage et devra choisir parmi 16 écoles de magie aillant chacune leur panoplie de sort, un classique guerrier brutale pouvant à la rigueur réparer ses armes et armures mais aussi pourquoi pas apprendre à en fabriquer lui-même ( le tout avec un arsenal gigantesque et invraisemblable comprenant même des boumerangs ou des disques tueurs à la Xena )


Mais aussi un utilisateur d’arme à feu en tout genre (six coups, fusil de chasse ou à pompe, etc) avec des munitions variées, mais aussi utiliser des grenades, dynamite et autre TNT. La cerise étant que vous pouvez apprendre à fabriquer vous-même vos explosifs, armes et munitions et en combiner certain au petit bonheur la joie afin d’obtenir d’improbable invention, y compris des mécas, ou araignées robot de combat customisable avec option lance flamme, soins etc.
Sans oublier aussi la classique alchimie et une vaste gamme de potions, les options de vols et autres crochetages.
Des combinaisons sont aussi possibles pour obtenir un improbable techno-mage, un voleur-sorcier et autre botaniste invocateur de démons, la seule limite étant le plus souvent les points de compétences.


Il vous faudra aussi choisir parmi la dizaine de race possible ( elf, humain, demi-elf, Hobbit, demi-Ogre, nain, orc, gnome, etc ) chacune aillant des malus/bonus dans les différents domaines sauf les humains qui sont neutre et donc polyvalents partout mais sans bonus.


Le choix de votre race/sexe/attribut sera déterminant car la principale qualité du jeux est la capacité du joueur à en influencer le cour avant même de l’avoir commencé.
Ainsi ces 3 facteurs, accompagné de votre alignement bien/mal et de l’alignement techno/magie ainsi que de votre réputation, modifierons les dialogues des pnj, le déroulement des quêtes et les possibilités du jeux, certaines quêtes étant refusé à certain perso, de nouvelles apparaissant pour d’autre.


Comme dans les vieux fallout la stat d'intelligence joue directement sur la qualité et le nombre de réponse possible lors de la majorité des dialogues.


L’utilisation du train et du métro sera ainsi refusé aux mages trop puissants dont l’énergie perturbe le fonctionnement de la mécanique, le possesseur d’une épée enchantée et d’un révolver pourra voir celui-ci exploser dans son inventaire s’il utilise trop longuement l’épée et ainsi de suite.
Deux partie d’Arcanum pourront difficilement se ressembler et il y a une multitude de fin possible au scénario qui est lui-même très centré sur l’opposition magie technologie qui pousse le continent au bord du chaos, chaos que vous pourrez empêcher, aider à triompher ou carrément ignorer. Le scénario d’arcanum peut s’apparenter à un labyrinthe avec quelques entré, autant de sortie et un mélimélo de passages qui s’entrecroisent.


Les pnj vous mentent souvent pour vous exploiter et il faut démêler le vrai du faux dans cette histoire pleine de rebondissements et de surprises.
Comme tous les jeux de Troika, Arcanum est centré sur la liberté d’action mais surtout de choix et sur les thermes classiques de la violence, du sexe et de l’argent, mais avec une part majeur accordé aux dialogues qui sont si nombreux, si complexe et si changeant d’une partie à l’autre qu’ils font à eux seul paraitre le jeu plus vivant et prenant que bien des jeux plus récents. Une belle elfe pourra ainsi perturber les pnj avec qui elle parle au point de leur soutirer des infos alors que l’Ogre sera généralement moins chaleureusement reçu mais pourra passer par le registre de l’intimidation s’il est assez malin pour cela.


Un joueur à même apporté la preuve sur jvd.com qu’il avait fini le jeu sans tuer aucun pnj n’y créature, en misant uniquement sur l’esquive, les magies d’illusion et de contrôle mentale et sur les dialogues, convaincant même le boss finale de sa folie et le poussant au suicide !
Les quêtes secondaires sont bien sur nombreuses et variés, parfois elles comportent même de mini histoires ou s’enchainent les missions.


Le monde d’Arcanum est aussi profond et riche, de très nombreux livres sont ainsi lisible dans la bibliothèques publique et les archives de Tarente sont consultable, ce qui sera bien pratique lors d’une quête ou l’on recherche un écrivain pour obtenir son livre la plus rare, écrivain dont les archives nous indiquerons la date et lieux de la mort ainsi que la tombe, tombe que l’on creusera et fouillera de nuit après avoir acheté le gardien du cimetière afin de récupérer un exemplaire du dit livre qui n’est lui-même qu’un élément/indice d’une quête plus vaste nous demandant de retrouver une lieux secret.


Pour ce qui est des combats il faut savoir qu’il y a deux jauges dans Arcanum, celle de vie en rouge et celle de l’endurance en bleu. Une autre particularité du jeu est que l’endurance s’épuise aussi bien en maniant l’épée qu’en jetant dans boules de feu, tous les persos doivent donc augmenter leur endurance en fonction des besoins, un bonne épéiste n’usant généralement que de peu d’endurance malgré des coups répétés alors qu’un sorcier n’aura sans doute jamais assez de réserve d’énergie physique.
Les coups encaissés peuvent aussi faire baisser l’endurance en fonction du type d’attaque, et lorsque celle-ci tombe à 0 le personnage s’évanouie et devient vulnérable à moins d’avoir de puissants compagnons.


Les compagnons se recrutent un peu partout, parfois par hasards, souvent dans des tavernes et parfois ce sont eux qui vous trouvent pour vous rejoindre. Leur nombre est limité en fonction du charisme du personnage principale et on ne peut les contrôler directement, juste leur donner des ordres basic du genre attend ici ou suis moi, soigne-moi.
Ils jugent en permanence les actes du joueur et pourront le quitter, apporter leurs avis dans une converse voir le trahir en certaines occasions.


Pour en revenir aux combats ceux-ci ne sont pas particulièrement entrainant ni compliqué, on tire on tape on essaye de ce placer à distance pour lancer des sorts. Parfois même un peu répétitifs, le tout étant contrebalancé heureusement par le grand choix d’armes et de magies.
Les combats avec un guerrier basique sont vite lassants vu qu’on ne fait que taper droit sur l’ennemi alors que ceux des magiciens et des technologistes sont plus stratégique.



  • les sorts n'ont pas de durée prédéfinie comme dans la plupart des RPG, mais on un coup de lancement suivit d'un coup d'entretien et peuvent durée tant que l'on à encore des points d'endurance. Ainsi un perso ayant une forte régénération de son énergie peut maintenir indéfiniment des petits sort pratique du genre " marche plus vite" ou " éclaire dans le noir".
    Le nombre de sort que l'on peut maintenir à la fois dépendant de l'intelligence, on peut se barder de sort défensif et autre au risque de se faire sucer son énergie à grande vitesse.

    Les invocations fonctionnent de la même manière, on peut maintenir indéfiniment un élémentaire de feu à ses côtés ou en invoquer 5 d'un coup pour un court moment.
    Après un temps d'adaptation pour apprendre à gérer son mana on finit par s’habituer à ce système bien pratique et qui change de " bouclier de feu pour 30 s a 20 de mana’’.
    Les combats peuvent se faire en mouvement tour par tour ou temps réelle, une simple pression d’espace et on en change en plein combat.


Les seuls critiques que l’on peut faire à Arcanum est qu’il est vraiment moche, fait en 3D isométrique. Si les effets de lumières et les magies sont réussi les personnages sont laids et peu détaillés et les décors en 2D peuvent être beau mais sont très répétitif. Les animations de combat semble sortir tout droits des années 90.


Le jeu est aussi bien beuggé, donc à patcher avant toutes parties, mais le trésor est à ce prix et puis il est tout de même moins horrible que Fallout pour ceux qui connaissent.
En conclusion je dirais qu’Arcanum est un peu rébarbatif au premier abord mais que sa complexité, sa vastitude et ses possibilités d’influencer le cours de l’histoire (qu’il est dur de retranscrire en quelques pages) en font l’un des jdr les plus riche qui soit et une référence quasi mystique pour ceux qui le connaissent.


A tester absolument pour tout fan de jdr mais en étant paré.

ShedaoShai
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Créée

le 7 août 2019

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ShedaoShai

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