Quand Ubisoft promets le voyage, le goût du soleil, du rhum et des nanas au travers d'une aventure de piraterie épique, on ne peut que être hypé sévère. Sauf quand ça concerne un Assassin's Creed, victime d'un système superficiel aux quêtes aussi passionnantes qu'un épisode de Derreck, les différents épisodes ont montré les faiblesses et les limites de la licence ,et forcément cette quatrième itération canonique mange le même ADN. Avec des Nichons et de l'alcool, la donne peut-elle foncièrement changer ?
D'un point de vue ludique, Assassin's creed 3 était à la ramasse, le gameplay dans l'ensemble du jeu avait réussi à détruire ma patience, malgré le parti pris épique de l'aventure, le jeu en lui-même a tué l'aventure dans l'oeuf. Les problèmes de ce volet s'allongaient sur non plus un papier A4 mais un rouleau de PQ Lotus. Et pourtant, le quatrième volet de cette production franco-québecoise-américo-canadienne-bretonne ne change pas la donne, à vrai dire on se retrouve avec les même défauts que les précedents. La liste est longue, mais un petit rappel ne fait jamais de mal : L'I.A est toujours aux fraises guariguette. Les phases de filature sont toujours aussi risible (surtout en bateau), la technique des PNJ filés "10 secondes de marche et je me retourne",ce jeu du 1,2,3 soleil dure depuis le premier épisode, Les passages en ville où on doit utiliser ses talents de yamakasi restent effroyable, et je ne parle pas des combats qui sont toujours horribles à prendre part, surtout quand on sait que Batman faisait toujours mieux en 2009.
Les phases de combat qui sont toujours redondantes et loin d'être palpitantes. Entre le problème de caméra qui devient problèmatique quand on doit gérer 10 ennemis, et les bugs d'Ia qui soit se plantent dans le décor en essayant d'attaquer notre avatar soit partent de la zone de combat par pure flémangite. La Hitbox aléatoire, les props qui part en vrille, le système de combat de AC est comme la famine dans le monde, tout le monde connaît le problème mais pas grand monde pour changer ça.
Côté mise en situation, On retrouve toujours un univers crédible avec une méta-histoire éttoffé avec la société abstergo qui prend de l'ampleur et se veut être une société collectionneuse de l'histoire de l'humanité. Intérressant sur ce point-ci mais mal désservi par une histoire d'un personnage aussi charismatique qe Patrick Sebastien dans le désastre cinématographique T'aime. L'histoire ne se passe pourtant pas en Picardie mais j'ai quand même l'impression de jouer la vie du personnage pour une bande d'enculeurs de mouche, et encore, je plains les mouches. Les différents protagonistes donnent envie de les mattraquer à coupe de latte (les phases de gameplay à Abstergo resteront les phases les plus débiles de l'histoire du JV).
En parallèle on pourra également cracher sur les quêtes annexes qui deviennent répétitives dû à leur manque d'originalité et à leur redondance cyclique
Mais...
J'adore ce jeu...
Pourtant tous les problèmes cités le font objectivement passé pour un ratage industriel, mais le feeling global du jeu est réussi, non pas par le gameplay global, mais par les infimes détails qui rendent le jeu crédible et plaisant d'une certaine manière. L'histoire est difficilement intérressante, certes les dialogues sont plutôt de bonne facture, mais ce qui concerne le scénario, bien.. merde, je m'en foutais de A à Z. Par contre l'ambiance est bien instauré, on a réellement l'impression d'être dans un monde vivant, de se plonger réellement dans le XVIIIème. Pour ce point-ci, les équipes d"Ubi Soft sont aussi éfficaces que les furieux de chez Rockstar, et fait même beaucoup mieux que.. au Pif, MGS V. Pour ceux qui s'intéresse à l'univers global du jeu et sa métahistoire, ils seront toujours aux anges grâce aux nombreux documents que laissent les développeurs afin de suivre en filgrame l'enjeu et les aboutissants de cette bataille entre les Assassins et les templiers qui durent aussi longtemps que la saga "les feux de l'amour".
Le level-design est déjà mieux étoffé que AC3et ses fôrets efferoyables, ici la jungle est beaucoup plus simple pour le free running, Amélioration de la visée des armes, caméra à l'épaule beaucoup plus pratique que la visée auto du troisième volet, un effort notable sur la mise en scène des cutscene pour les amis cinéphile, se balader dans l'océan se fait plus naturrellement en bateau que l'épisode précédent. C'est là que nous arrivons dans la plus grande réussite du jeu, les phases en navire.
Qui dit pirate, dit bateau, pillage et escarmouche navale, les équipes d'Ubi Montréal l'ont bien pigé et rendent l'expérience maritime épique. Premièrement, le bateau est LE moyen de locomotion du jeu, bien sur les développeurs laissent le choix d'uttiliser le déplacement rapide entre un point A ou B, mais ça serait rater un grand point du jeu. Mais pourquoi c'est cool ? C'était la même question que je me posais à l'époque de la sortie du jeu quand je lisais par-ci et là que cet AC était génial, "MER ILS SONT FOUS" m'exclamège à l'époque. Bien ils avaient raison, le feeling de se promener en mer ne m'a jamais vallu aussi palpable que dans ce jeu (dans ta gueule Wind Waker).
Pourtant naviguer dans les flots instables des mers carabïenes avec ces tempêtes, ses chasses aux baleines et ses trésors enfouis dans les fonds marins pourraient justifier à eux seul le plaisir coupable de cet épisode. Mais il ne faudrait pas oublier les batailles navales qui malgré leur simplicité restent plaisante à jouer. Les batailles ne servent pas que à éclater pour éclater du bois, elles permettent de récupérer des ressources afin d'améliorer son navire ultra-badass. Autre chose qui a été implanté pour l'occasion, la possibilité de se créer une entreprise de bateau pirate qui navigue dans le monde afin de faire du commerce et de réupérer des trésors et autres objets de collection pour les neuneu accro à la collectïonite.
**Assassin's Creed IV ne change pas les ingrédients pour un sou, si vous détestez cruellement la licence, ce volet ne va probabelement pas vous laisser la chance de vous plonger pleinement dans l'aventure. Reste que si vous aimez la licence ou êtes curieux comme moi, le jeu vous plongera dans une aventure d'une trentaine d'heure assez convaincante et joussive non pas grâce à ces mécaniques pompeuses et chiantes comme la pluie mais bien par l'ambiance instauré et les phases martimes. Deux ans plus tard, ce volet reste toujours propre graphiquement à la finition correcte si vous installez tous les patchs (reste des bugs de son). Un plaisir coupable qui ne coûte pas chère, et pour ça, on va pas cracher dans le pti punch.**