Asterigos est passé relativement inaperçu dans les sorties de l'automne 2022, pourtant il n'est pas mauvais du tout. Souls-like à la direction artistique à la croisée des chemins entre un Disney CGI et le Immortals Fenyx Rising d'Ubisoft, le rejeton du petit studio taïwanais Acme Gamestudio a de bien belles ambitions.
On suivra Hilda, jeune guerrière en quête de son père qui a été envoyé en mission avec son unité dans une ville en proie à une malédiction, Aphes. Je vous passerais le synopsis complet qui n’a rien de folichon, et mettrais en avant les efforts qui ont été fait pour introduire une narration tant scénaristique que environnementale (même si le jeu est bien trop bavard, et peu souvent doublé, faute de moyens). La DA, inspirée de la mythologie grecque, fait plutôt bel effet.
En termes de gameplay, on est sur quelque chose d’efficace, calqué sur les cadors du genre mais en plus simple, et il n’y a vraiment rien à redire : une palette d’armes et de compétences entre lesquels il faudra jongler pour battre les adversaires plus ou moins retors, pas de bugs remarquables ou gênants, et un équilibrage solide. Mais là aussi, on regrettera la pauvreté du bestiaire ainsi que la banalité des boss.
Asterigos est un produit honnête, plutôt solide même, et laisse curieux quant à ce que le studio, fort de cette expérience, pourrait pondre derrière. Malheureusement, il semblerait que le jeu n’est pas rencontré son public (cette critique étant d’ailleurs la première sur le site, alors que publiée près de six mois après la sortie du jeu), et c’est bien dommage, car à défaut d’être d’une originalité folle, il avait les atours d’un bon AA réalisé avec passion par des équipes désireuses de faire bien.