Ever danced with the devil in the pale moonlight?

Version Megadrive de l’adaptation vidéoludique du film de Tim Burton, cet opus reste un bon souvenir de jeunesse en tant que premier jeu estampillé Batman en ma possession. Il est aussi probablement le plus fidèle au film. Si l'histoire bénéficie d'un texte la résumant quand on attend un peu à l'écran-titre, on retrouve énormément d'éléments propre au film. Les niveaux retracent la progression avec tout les zones clés, tel l'usine chimique ou la cathédrale, et propose toute la panoplie de véhicules (la Batmobile et le Batwing) et de gadgets du héros (le grappin et les batarangs). On retrouve même certains méchants du film ici transposés en boss, tel Lawrence et sa boombox ou le gars qui manie la paire de sabre en te chargeant, et bien sûr le Joker.

Les affrontement reste assez simples une fois qu'on a saisi le pattern ultra limité des ennemis, d'autant plus qu'on peut facilement manipuler leur comportement. La vraie difficulté viendra des mobs de bases, parfois en surnombre, parfois horriblement chiants à battre (les clowns, bordel !), parfois mal placé. Et en plus, ils repopent tous si tu fais marche arrière ou que tu te loupes dans une ascension. Et t'es pas forcément aidé par les hitboxs un peu larges, ni par ce mouvement de recul de ton perso quand il prend un dégât, ni par cette phase d'immobilisme quand tu respawnes après une mort mais non accompagné d'invulnérabilité histoire qu'on te fasses mal avant que tu puisses lever le petit doigt.
Dans le genre qui aide pas, tu peux y ajouter le combo foule d'ennemis plus phases de plateformes un peu délicates donnant quelques niveaux particulièrement ardu, cf le musée et ses montagnes de muscles te balançant des haches à distance entre deux passages au-dessus du vide.

On dispose du coup de poing se muant en coup de pied quand on est accroupi, et de quelques batarangs pour tataner à distance. Le grappin reste en partie anecdotique vu qu'il ne sert principalement que dans la zone finale, et à l'occasion à deux-trois passages. Si le gameplay d'un bon gros brawler reste de mise pendant les 3/4 du titre, les véhicules offrent un peu de shmup horizontal rafraichissant le tout. L'ensemble se termine assez rapidement, en Normal du moins, le mode Hard augmentant la vie des ennemis et les dégâts reçus et offrant une paire de game over. Mais vraiment rien d'insurmontable dans ce jeu, juste des passages un peu chauds, à l'instar de son compère sur Game Boy.

Reste de très bonnes pistes sonores mettant la patate et pouvant être écouté à loisir via les options comme au bon vieux temps, à défaut d'un habillage graphique exploitant véritablement la console. Mais on retrouve bien l'ambiance du métrage qui sert d’étalon. Et ces retrouvailles avec ce jeu d’enfance n'étaient logiquement pas aussi grisantes que je ne l'aurais espéré. On était bien moins difficile à l'époque avec notre poignée de jeux annuelle. La tendance s'est totalement inversée.