BioShock
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BioShock

Jeu de Irrational Games, 2K Marin, 2K Boston et 2K Games (2007Xbox 360)

Ce que l'homme bâti de ses mains ne lui revient-il pas de droit ? Je vous le demande? Ce qui est sûr, c'est que c'est à 2K Game que la phrase peut s'appliquer le mieux. La fierté de leur nouveau bébé leur revient en tout cas logiquement.

Révélation de l'année ? FPS de l'année ? Bioshock est disponible depuis quelques semaines maintenant, et, bien que très attendu, il ne déçoit pas. Bien au contraire, on en redemande. Une référence en matière de narration, voila simplement ce qu'est Bioshock. Et depuis le temps que je l'attendais, le voila enfin, là, dans sa boite métal. Mon attente fut grande... et finalement non vaine. Lancement du jeu sur le pavé de Microsoft et c'est parti.

Après une courte cinématique d'introduction cadrant la situation, nous voici aux commandes du seul rescapé du crash d'un avion qui se dirigeait tout droit en Angleterre, et qui, en fin de compte s'est vu stoppé au milieu de nulle part. Quoi que, pas tant que ça. Après quelques brasses au milieu des débris de l'appareil, nous voilà sur la rive d'une petite île. Si petite d'ailleurs que seul le phare trônant en son centre y contient. Peu de choix s'offre à vous, l'exploration du phare s'impose. A peine rentré, qu'une lourde porte se referme derrière nous, laissant alors place à une ambiance tamisée, sur fond de musique us des années 50. En descendant dans les profondeurs du phare, nous nous retrouvons devant une bathysphère, sorte de capsule utilisée telle un métro sous marin. A son bord s'entame une descente vingt mille lieux sous les mers à la découverte de Rapture. Rapture la mystérieuse. Rapture attirante. Rapture, la citée utopique.

La première chose qui choque immédiatement lorsqu'on joue à Bioshock, c'est bien les graphismes. C'est beau, même sur ma télé BD (oui, écrire pour CS ne rend pas riche !!!). La dernière fois que je suis resté scotché et aussi admiratif, c'était devant la rivière d'or de Gears of War. Les différents effets de lumière sont éblouissants, et, deuxième chose qui frappe, l'ambiance est extraordinaire. Dès l'arrivé dans le phare, le ton est donné. L'impression d'être dans Rapture, est palpable ; je veux dire qu'elle existe belle et bien. L'esprit graphique parvient à traduire à merveille les motivations du créateur de cette cité. La musique, ensuite. Les chansons typées Deuxième Guerre Mondiale sont toujours parfaitement choisies et intégrées au jeu.

La prise en main, elle, est instinctive, que ce soit les déplacements ou les combats, tout se fait simplement et sans aucun temps d'adaptation. Les combats se déroulent avec les armes habituelles au FPS, comme le pistolet, le fusil à pompe, le lance-grenade, etc. Mais l'originalité du soft est d'avoir introduit les plasmides comme deuxième arme. A ce propos, les plasmides kezako ? Dans le monde de Rapture, où l'éthique scientifique est volontairement inexistante, des améliorations génétiques ont été créées. Celles ci peuvent être de plusieurs catégories, aussi diverses que variées. On passe de la possibilité d'envoyer des dizaines d'abeilles sur son adversaire, à la pyrotechnie, à celle d'améliorer ses capacité physique, de piratage ou d'aptitude au combat. Seulement les plasmides demandent de l'EVE pour être utilisés. Les autochtones de Rapture ont réussi à recomposer cette eEVE sous la forme de seringues. Seulement, et bien que les motivations originelles étaient certainement louables, la folie humaine a repris, comme toujours, le dessus. Les citoyens de la ville sous marine ont alors usé et abusé des plasmides, si bien qu'a débuté une course au pouvoir et à la modification de son code génétique. La folie a alors gagné la citée. C'est maintenant qu'interviennent les Petites Sœurs, d'étranges petites filles constamment escortées par un Protecteur, et qui sont capables de drainer l'ADAM sur les cadavres. L'ADAM, l'élément indispensable à notre survie dans Rapture. C'est grâce à celui-ci que nous pourrons nous procurer les différents plasmides et ainsi acquérir de nouveaux pouvoirs. Et le besoin s'en fera vite sentir.

Ces habitants de plus en plus féroces et ces dirigeants tout aussi cinglés les uns que les autres rendent l'ambiance de Bioshock incomparable. Car il ne faut pas oublier que c'est au travers de ses protagonistes – tel Sander Cohen, sans doute le perso plus charismatique du jeu, qu'elle prend vie. Une des appréhensions que j'avais avant d'avoir le soft concernait la variété des lieux traversés. En effet, l'action se déroulant sous la mer imposait de traverser un lieu clos, et je me demandais si le titre n'allait pas me faire l'effet d'un Doom 3 avec ses décors lassant, car répétitifs. Mais là encore, que néni. Les développeurs ont reussi à recréer un monde sous-marin vaste et toujours différent.

Vous l'aurez compris, Bioshock est bon, très bon même. Il distille une ambiance envoûtante et sa narration à toute épreuve achèvera les plus réfractaires. Les seuls défauts concernent d'abord une durée de vie trop courte, entre une quinzaine et une vingtaine d'heures de jeu pour boucler l'aventure, et ensuite, le décalage qui existe entre les voix des personnages et leurs rendus à l'écran. A ce titre, la discussion avec Ryan dans son bureau est assez édifiante. BioShock est sans nul doute l'un des meilleurs jeux de l'année, si ce n'est le meilleur (seul l'avenir nous le dira) de par son ambiance et sa réalisation exceptionnelle. Il se doit d'être dans toute ludothèque digne de ce nom.

Ecrit il y a quelques années pour console syndrome
http://www.consolesyndrome.com/

kamoon
9
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le 2 nov. 2010

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kamoon

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