Licence forte d'Activision qui chaque année rapporte de plus en plus d'argent, la saga Call Of Duty n'est pas prêt de s'arrêter. Après deux épisodes très moyens (World At War, Modern Warfare 2), Activision retente l'essai (qui de toute façon est toujours réussis au niveau vente).
Ici c'est Treyarch (développeur de l'épisode World At War) qui s'en charge. Comme d'habitude ils n'aiment pas les conflits modernes à la Infinity Ward et font donc un détour par le passé à la case Guerre Froide. En effet le jeu ne se contente pas de zoomer sur une période précise de la Guerre Froide (comme par exemple juste la guerre du Vietnam) mais nous fait passer de lieu en lieu (Cuba, Russie, Vietnam etc...). Bon point déjà, car cela permet à l'ambiance de changer assez souvent.
Commençons par les bons points (car il y en a), les scénaristes de chez Treyarch se sont sortis les doigts du cul ! Et ça fait plaisir car le jeu est réellement intéressant. Bien narré (sous formes de Flashback), mystérieux et surprenant on ne s'ennuiera pas à suivre les péripéties de Mason, personnage central du jeu (qui a du charisme au passage).
Malgré un coté du jeu classique et moyen (l'arc narratif Nova6) et des moments où on passe trop d'un point à l'autre sans réel liant, rien de bien méchant comparé à la bouillie narrative qu'était Modern Warfare 2 (où j'ai très vite arrêté ma partie devant l'ennui total). Ici on a envie de savoir la fin, les causes, les pourquoi du comment. Très bon point pour le studio qui ici m'a réellement étonné.
Bref une bonne narration; un scénario travaillé et bien pensé par moment et de plus des personnages intéressants et attachants (Raznov ou Woods par exemple que j'ai bien aimé).
Niveau gameplay, c'est là que le bat blesse. Le problème de Black Ops c'est qu'il arrive après trois épisodes trop identiques et que lui, malgré de réels efforts scénaristiques; garde un gameplay qui commence à rouiller. Bien sûr le gameplay en lui-même ne souffre pas de problèmes majeurs mais quand depuis 2007 on ne change pas la roue elle commence à s'user indéniablement.
Treyarch a bien essayé d'insérer quelques phases en véhicules, mais entre celles complètement scriptés et les autres un peu lourde, on ne retiendra pas ces dernières.
Dommage de ne pas prendre de risque à ce niveau, surtout quand on voit le travail sur le scénario.
Niveau mise en scène, rien à redire, les codes Hollywoodien sont bien là : explosions, spectacles qui t'en fout plein la vue, scripts (peut-être trop par moment). Tout est là pour aguicher le fan de films d'action et ça marche pas mal, je dois l'avouer (là où MW2 m'avait en rien interpellé).
Dernier point, le mode multijoueur, car le solo de Black Ops bien que très sympathique reste très court (je l'ai fini en commando) et donc l'argument majeur dans ce genre de cas "ouais mais il y a un multi".
Certes, il y est, mais le multi repose sur le gameplay du jeu et s'y on remonte un tout petit peu plus haut dans ma critique ce dernier est usé. De ce fait le multi aussi... malgré quelques apports en mode de jeu, le reste est d'un classicisme alarmant. On se fait vite chier si je peux me permettre. Et c'est là qu'on se dit que le seul apport d'un épisode à un autre ce sont les cartes en fait... (qui sont, je trouve, dans cet épisode vraiment insipides).
Heureusement Treyarch a renouvelé le mode Zombies fort sympathique avec deux cartes (trois ?) de qualité pour le coup (grande, espacé... à plusieurs c'est vraiment bien). Le concept n'évolue pas beaucoup mais incarner Castro butant du zombie aidé par Kennedy, excusez-moi mais c'est quand même assez drôle !
Finalement on retiendra (ou pas c'est selon) Black Ops pour un solo plus travaillé qu'à l'accoutumé au niveau narratif. Black Ops serait arrivé quelques années plus tôt (ou même juste après Modern Warfare 1) il souffrirait beaucoup moins de ce gameplay usé et abusé. Bref, un jeu sympathique où on sent que Treyarch n'a pas que glandé.
L'année prochaine, rebelote avec un nouvel épisode de Call Of Duty... on peut espérer un gameplay plus couillu, osé avec de vrais changements... Ouais, on peut espérer...
