L'univers de Bully se déroule dans un lycée américain style académie avec la grande majorité des élèves étant des internes. Et pas de chance, il semble que Jimmy soit tombé dans la pire académie possible. On va donc vivre la vie quotidienne du jeune Jimmy plongé de force dans ce système scolaire plus que douteux ...
... car l'académie BullWorth est en fait une critique voir même une caricature du système scolaire américain. Il y a une forte ségrégation parmi les élèves qui sont regroupés en différents groupes sociaux bien stéréotypés et les professeurs ne sont pas en reste non plus avec des méthodes d'enseignement assez douteuses. Ainsi on retrouve des groupes comme les nerd, les sportifs, les bourges et bien d'autres. Ce coté stéréotypé totalement assumé qui se veut critique est la principale source d'intérêt que j'ai trouvé a ce jeu. Cet aspect est d'ailleurs bien utilisé et développé avec les missions que j'ai rarement autant apprécié vu leur absurdité par moment qui leur donne un coté épique.
En plus d'être un défouloir géant, ce jeu amène aussi un aspect psychologique avec des personnages que j'ai trouvé très intéressants via le fait qu'il soit autant stéréotypés. Le comportement de ceux ci dénonce implicitement des sujets assez tabou comme le "bullying" qui est l'harcèlement moral et physique que subissent certains élèves a l'école qui est d'ailleurs un sujet d'actualité aux USA depuis quelques temps (d'ou le nom anglophone du jeu : Bully). D'autres sujets seront implicitement abordés comme le fait qu'un individu rejeté du système scolaire l'est aussi par la société américaine notamment avec les zonards, les bourges posent le problème de la méritocratie ect ...
Par contre, je trouve le 16+ totalement justifié car même si la violence physique est moindre que dans un GTA car pas de sang et de mortalité. La violence de Bully est basé sur le psychologique --> agressions physiques, humiliations et language très cru sont de rigueur ici peut importe le sexe et l'age de la personne --> ma réplique préféré étant celle que Jimmy lance aux sportifs : "amusez vous bien dans les douches communes. Oh mince, j'ai fais tombé mon savon, que quelqu'un le ramasse pour moi".
Troisième point intéressant : la grandeur et la décadence du personnage principal qui m'a fasciné tellement elle m'a rappelé celle des différentes personnalités politiques ou cinématographique. Jimmy va via la ruse, la violence et bien d'autres méthodes va soumettre les différents groupes du lycée qui sous sa coupe s'entendent au mieux car le but de Jimmy d'arrêter le "bullying" justement. Malheureusement le pouvoir lui monte rapidement a la tête et on assistera aussi a sa décadence pour un final des plus splendide.
Bully est tout aussi bon qu'un GTA a mon gout mais j'ai trouvé l'univers et les sujets développés dans le jeu plus intéressant d'ou ce point de plus comparé aux autres titres phares de Rockstar. J'invite d'ailleurs tout les amateurs des jeux de ce studio d'essayer Bully si cela n'est déjà fait.