Castlevania: The Dracula X Chronicles
7.8
Castlevania: The Dracula X Chronicles

Compilation de Konami et Ayami Kojima (2008PSP)

Ca faisait longtemps, peut-être depuis, dans un autre genre, Okami, que je n'avais pas pris un tel pied en fouillant un jeu de fond en comble!
A la base, j'étais pourtant septique, je veux dire, en bon amoureux des gros pixels qui tachent, j'avais un gros doute quant au bien fondé d'une refonte graphique 3D d'un jeu aussi réputé que CastleVania Rondo of Blood. Quand un jeu est aussi bon, pourquoi diable lui faire subir un lifting, le travestir en ce qu'il n'est pas ?


C'est donc dans cet état d'esprit que j'ai commencé ma partie, bien décidé à râler et à trouver tous les défauts du monde à ce jeu.
D'ailleurs, le début de partie me donnait partiellement raison, en raison d'une prise en main un peu bancale, un peu lourde. Mais bon, premier constat : c'est beau, pas de doute là dessus. Mais de savoir que ce que j'avais sous les yeux n'était pas le jeu originel me posait quand même problème, et en pinaillant, je me disais que les ennemis ne se fondaient pas dans le décor, que c'était trop lisse...etc.


Mais voilà, une fois découvert le premier passage secret par erreur, parce que je suis tombé dans un trou, poussé par un taureau géant, j'étais pris dans le jeu, et déjà je ne bloquais plus sur les détails sus cités, au contraire, je commençais à accepter la logique de l'ensemble, à réaliser que le jeu était non seulement beau, mais en plus intelligemment adapté, que le sentiment de décalage ressenti plus haut tenait d'un choix, d'un parti-pris esthétique, que la lourdeur du personnage était délibérée et non due à un mauvais transfert.


Et à force de découvrir pierres destructibles, objets cachés, niveaux parallèles, passages secrets, tout doucement, je basculais dans ce jeu rien moins que massif. Sans compter que le sentiment de pesanteur éprouvé en maniant le gaillard s'effaçait totalement lorsque l'on débloquait le second personnage. D'ailleurs, on ne débloque pas le personnage, on le libère puis on peut le contrôler, ce qui change tout, en terme d'immersion!


Bref, entre la richesse du jeu, sa beauté, ses cut-scenes réussies, ses boss excellents, sa rejouabilité massive, comment rester sur des bases négatives, franchement! il n'y a pas deux passages secrets qui se découvrent exactement de la même manière, et l'on saute de découverte en découverte, l'excitation de l'aventure chevillée au corps, on termine le jeu une fois en réalisant que l'on n'en a même pas débloqué 40%, et l'on se retape les stages, accessible via une pseudo map basique et hop, on redécouvre un nouveau passage, et c'est reparti!!


Comme vous le savez sûrement, la version originelle PCEngine de Rondo of Blood se trouve sur l'UMD, ainsi que Symphony of the Night, le CastleVania qui a tout changé chez nous, pavant la voie pour les excellents épisodes sur DS et considéré par beaucoup comme le meilleur Castlevania, excusez du peu! (même si Super Castlevania IV arrive souvent en tête du peloton des joueurs de bon goût, alors disons que Symphony est considéré comme le meilleur "néo-Castlevania", pour ne froisser personne)


Pourtant, ils ne sont pas disponible dès le départ. Pire, une fois le jeu terminé, ils ne se débloquent pas! Alors quoi, on m'aurait menti ?!
Noooon, bien sûr que non, ils sont tout simplement eux aussi cachés dans le jeu, parmi les dizaines de secrets, de sound tests, de bonus à trouver! C'en est d'autant plus gratifiant lorsque l'on réussit à les obtenir, ce qui finalement n'est pas trop difficile, vu que l'on peut reprendre le jeu à partir de n'importe quel stage déjà terminé. (et bon, il y a toujours internet pour ceux qui comme moi sont trop feignants ou trop impatients pour les trouver tout seuls!)


J'ai donc ce matin fini le jeu une première fois et débloqué les deux jeux tant fantasmés. C'est tout tremblant que je les ai essayé, et j'ai été troublé. Car si la version originale de Rondo of Blood est excellente et n'a en rien usurpé sa réputation légendaire (le jeu est magnifique), j'ai réalisé en l'essayant que j'aimais tout autant la version remaniée, que chacune avait sa cohérence et que je m'y retrouvais autant dans les deux.


Si Rondo of Blood avait été disponible d'office, j'aurais, comme beaucoup, boudé la version remaniée en me focalisant sur le classique. C'est donc finalement un coup de génie d'avoir caché les originaux dans les replis de la version remasterisée, car au final, ça m'a permis de la découvrir vraiment.
Bref, je me retrouve avec 3 excellents jeux pour le prix d'un, j'ai pu goûter aux deux épisodes qui ont transformé et transcendé la saga, donc une pure triple baffe et un condensé de bonheur vidéoludique qu'il serait vraiment dommage de bouder!

toma_uberwenig
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le 22 août 2013

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