Child of Light
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Child of Light

Jeu de Ubisoft Montréal et Ubisoft (2014PC)

Désolé les gars mais ce jeu a été pour moi une souffrance interminable. 15 heures de non plaisir plus tard, j'ai désinstallé la purge. Je suis quand même parvenu jusqu'au pré-boss final mais je n'ai pas eu la force d'aller plus loin. Déjà, il faut savoir que je n'aime pas les RPG au tour par tour. Je ne sais pas ce qui m'a pris d'acheter Child of Light, il y a plus de 6 mois de ça... Enfin si. En réalité je pensais que c'était un jeu en scrolling horizontal ou l'on tabasse les méchants en temps réel, avec les boutons de la manette. Oui... Le mec qui achète des jeux sans savoir ce qu'ils contiennent ou de quoi il retourne... Je sais... Bref, croyez-moi, vous ne me reprendrez plus.
Je n'ai vraiment pas aimé ce jeu "indé" Ubisoft alors que tant de gens semblent crier au génie sur Sens Critique ou Steam. Premièrement, les dialogues en rimes font pitié. Oui, ça rappelle les contes pour enfants, c'est mignon mais franchement là, c'est creux et naze. Aucun intérêt.
Deuxièmement, je hais le leveling de Child of Light (devoir farmer pour progresser notamment) et le système de combat avec la barre dynamique de lancement des capacités. A-T-R-O-C-E ! De nature peu patiente et irritable, me faire enchaîner par des monstres rapides est un calvaire sans fin pour moi (ma manette a dégusté). Il y a des fois où mes personnages se faisaient déglinguer en permanence sans avoir le temps de lancer leur capacité avec le fabuleux moment où si vous prenez une tarte votre personnage fait un bon en arrière sur la barre de lancement des sorts. Le dernier boss est champion du monde pour cela. Ses tentacules de merde ultra rapides vous sodomiseront avec volupté et professionnalisme.
Enfin, les monstres qui font repop leurs copains (autre calvaire insupportable), les nombreux heal ennemi, le peu de dégât qu'infligent vos personnages si vous ne lancez pas une attaque ultime qui prend 6 jours à proc. Le faible nombre de points de vie de l'ensemble des héros, hormis le clown soigneur et le bourrin qui met des taloches du destin. Et pourquoi est-on réduit à seulement deux combattants ? C'est ridicule et frustrant alors que les ennemis peuvent être jusqu'à trois en même temps.
Pour être franc et honnête avec vous, chers lecteurs, je hais le noyau central du jeu, c'est à dire les combats : le déroulement de ceux-ci, les sorts (les animations sont nulles, aucun effort n'a été fait là dessus), le système de combat, et surtout, la torture imposée aux joueurs qui consistent à se jeter soi-même sur les monstres pour pouvoir prendre des niveaux. C'est comme être un condamné à mort et se ruer sur la potence avec le sourire ! Horrible ! On a envie de TOUT esquiver et d'aller direct à la fin putain !!!
De plus, je n'ai pas trouvé intéressantes les quelques quêtes secondaires proposées pendant l'aventure. Aucune envie de les faire même si on peut saluer les scénaristes de les proposer. Les énigmes et puzzles sont trop simples pour susciter autre chose que de l'indifférence.
En revanche, parcourir le monde de Child of Light est un véritable plaisir pour les yeux comme pour les oreilles. Les musiques sont sublimes. Elles ressemblent parfois à du Ludovico Einaudi (pour ceux qui connaissent). La direction artistique maîtrisée et enchanteresse fait parfois oublier le gameplay et la pauvreté du scénario qui se résume sur trois lignes. Vous êtes une petite fille d'origine royale et vous cherchez, dans un monde alternatif et onirique, vos parents pour une raison un peu mystérieuse. Sur votre chemin, vous rencontrerez de drôles de personnages qui se joindront à l'aventure. C'est simple, efficace. Peut-être un peu trop ? En tout cas, je n'ai pas été emballé.
Pour conclure, le jeu n'est pas immonde. Mais le gameplay est pauvre et trop répétitif à mon goût. Le scénario enfantin et les dialogues m'ont fatigué plus qu'intéressé. Mon manque d'intérêt pour les RPG au tour par tour participe aussi beaucoup à la note moyenne que j'attribue au jeu. Seule l'esthétique sauve Child of Light du précipice.

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le 13 déc. 2015

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silaxe

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