Crysis
7
Crysis

Jeu de Crytek Studios et Electronic Arts (2007Xbox 360)

Gros dévoreur de FPS tous supports, ayant terminé Crysis 2 avant de découvrir ce premier opus culte, j'ai donc lancé la campagne (sur XBLA) directement dans le mode de difficulté le plus avancé. Fatalement, mes débuts se sont avérés timides, puisqu'on nous octroie la possibilité d'etre invisible. Arriver discrètement, tuer des ennemis un par un, se cacher quelques secondes pour récupérer de l'énergie. Et répéter ce cycle, jusqu'a écoeurement. Un écoeurement, une usure qui venait vite.
Puis, loupant une cinématique par mégarde, je me suis vu obligé de relancer un niveau déjà terminé afin de pouvoir la regarder correctement. J'ai donc voulu tracer ma route et bourriner cette partie de l'aventure que je venais de me taper juste avant. Sauf que bourriner en difficulté maximum nécessite une certaine technique, un certain skill :


J'ai donc joué à Crysis Correctement.

Crysis se déroule en environnement ouvert, sur une ile tropicale remplie de Nord-Coréens pas contents -Les Nord-Coréens ne sont jamais contents-. Le jeu offre objectifs primaires et secondaires. En l'occurence, ici, je devais en priorité sauver des otages dans une mine, mais si l'occasion se présentait, récupérer des renseignements auparavant dans une installation militaire.
Vingt minutes plus tot, j'avais déjà rempli ces objectifs, j'ai donc voulu aller au plus vite pour ce deuxième essai. Le jeu étant libre, j'ai trouvé une position en hauteur pour prendre mes jumelles et repérer mes ennemis dans cette installation. Après tout, je suis en difficulté max et quelques balles me suffisent pour y passer. Quitte à foncer dans le tas, autant examiner le tas.
Repérage terminé, je m'approche donc à grande vitesse à travers les fourrés, grace à ma nano-armure m'octroyant cette option à chaque fois que je tape un sprint. A distance raisonnable, j'équipe à la volée mon fusil d'assaut d'un lance-grenades et d'un viseur mi-distance afin de faire exploser joyeusement ce camion et ce soldat fumeur qui stationnent devant la base. Rapidement je m'équipe de mon fusil à impulsion et de sa lunette longue distance afin de me débarrasser de ce type à l'avant poste, placé sur une mitrailleuse lourde.

Les renforts s'activent à l'intérieur, preuve en est de cette fusée d'alerte qui perce le ciel. Entrer par la porte principale constituant un suicide pur et dur, je contourne la base par l'est, toujours grâce à ma super-vitesse. Le sniper sur mirador, repéré plus tôt ne pourra pas m'atteindre, ainsi. Et il ne le pourra jamais, mon lance-roquettes pulvérisant rapidement son perchoir, pendant que je pose un C4 sur la barricade, m'offrant ainsi une entrée dans la gueule du loup.

Deux soldats m'y attendent, vociférant un coréen dont je n'entends rien mais qui augmente bien mon immersion. Le mode Armure de ma nanocombinaison me permet d'encaisser la chevrotine du fusil à pompe braqué sur moi tandis que je me saisis de mon adversaire par la gorge grace à ma force améliorée, toujours par mon fantastique exosquelette. Bien sûr, je ne joue pas en difficulté pour les fillettes, et le coup encaissé ne m'aurait pas permis de survivre au compère de ma victime, juste à coté. Qu'a cela ne tienne, avant toute réaction de sa part, je lui balance son frère d'armes à la tronche puis fuis au hasard d'un des batiments de la zone avant l'arrivée du gros des troupes. Le temps de récupérer mon énergie, des munitions et échanger mon fusil a impulsion, vide, contre un fusil à pompe. Elaborer une stratégie, je n'en avais ni le temps ni l'envie, l'improvisation sera mon meilleur allié.

L'invisibilité me permet de m'éloigner de la zone fouillée par l'adversaire pour me placer sur un toit, observer l'avancée de l'ennemi et dégainer l'interrupteur du C4 que je venais de placer en quantité dans cette cachette dont je viens et qu'ils fouillent allègrement. L'explosion pulvérise le batiment et cinq soldats, j'ajuste alors deux roquettes sur le char qui ne s'attendait pas à ma présence au dessus de lui.
Reste alors le nettoyage des troupes restantes. Armant mon fusil d'assaut, avec un simple viseur holographique, je cours d'angle en angle, nettoyant, activant brièvement mon armure lors des rixes frontales, puis courant me mettre à l'abri quelques secondes. En deux temps trois mouvements, la zone devint fantome et je pus récuperer mes renseignements en toute tranquillité.

Il me fallait maintenant me diriger vers cette mine au fond d'une carrière. Parant au plus pressé, je me dégotte un véhicule et compte bien zapper le trajet le plus long effectué lors de ma première partie timide : Cette fois je me jette directement au fond du ravin, sachant pertinnement que mon véhicule n'y survivra pas, la vue intérieur me procurant une bonne idée de la distance. Arrivant près du sol, je sors prestement de ce Humvee tout en déclenchant l'armure une à deux secondes avant d'en toucher la surface, pour ne pas y passer sur le coup. Succès. Il me fallait alors me débarasser de deux tanks et de nombre d'ennemis. Qu'a cela ne tienne, les munitions ne manquent pas, dans Crysis, je repars joyeusement à l'assaut, me surprenant à souhaiter que finalement, cette mission, elle devrait durer plus longtemps tellement j'avais la classe et à quel point je prenais mon pied.


C'est ça, Crysis.

C'est comme ça qu'il faut jouer. Ne pas se cantonner à une méthode, alterner, non seulement entre les types de gameplay, mais également entre les types d'approche : Planification ET improvisation sont les maitres-mots garantissant une éclate totale sur ce jeu qui n'a pour principal défaut que de laisser au joueur la possibilité de s'éclater ou non.

Inutile d'entrer ici dans la stérile comparaison console/PC, dans la mesure ou les joueurs de l'une des versions n'ont aucun intéret à jouer à l'autre. Crysis XBLA est moins beau que Crysis 2, mais reste dans le très haut du panier, non sans oublier qu'il s'agit d'un monde ouvert. L'ile tropicale est magnifiquement rendue, les effets sont efficaces, les explosions, les armes, les sons, du haut niveau. On se surprend à s'arreter sur certains effets magnifiques comme le givre extremement bien rendu sur les armes lors de la seconde partie du jeu...

Quelle seconde partie ? Mais celle ou je spoile allègrement, bien entendu. Ne vous fatiguez pas à zapper ce paragraphe, croyez-moi, on ne joue pas à Crysis pour son scénario, c'est de la merde.
Bref, l'ile est la base avancée d'extraterrestres dont vous allez visiter le vaisseau à la moitié du jeu. L'occasion d'un passage qui a suscité beaucoup de réactions, souvent négatives. Pour ma part, elle est au contraire, plutot positive :
Le jeu nous offre alors une variation de gameplay extremement différente. La gravité disparait, nos repères également, pour un passage très "Prey", original et somme toute assez fun lorsqu'on est curieux. De toute manière, ce n'est pas très long, et on revient vite sur l'ile, maintenant gelée sur une bonne partie (le givre, tout ça...), et nous offrant dorénavant un gameplay un peu plus linéaire. Ce serait regrettable, si on n'avait pas affaire à des aliens crétins qui se contentent de nous affronter directement. Certes, ils esquivent et tentent la rapidité, mais oubliez contournement et stratégie, sortez la machine gun et mitraillez.
Un mauvais point ? Pas tellement. C'est jouable, fun et bourrin. Pourquoi regretter une premiere partie de jeu sur laquelle on peut tout a fait revenir en relançant une mission de son choix ?

Bref, Crysis, même sur console, c'est beau, c'est fun, c'est varié, c'est libre, c'est maniable. Bon comme tous les FPS qui se respectent, j'insiste, le scénario pue des pieds. Et ne cherchez pas un lien entre le 1 et le 2, ni même l'ombre d'un entre deux cohérent.

Allez 7/10.
Grenur
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Créée

le 14 oct. 2011

Critique lue 260 fois

Grenur

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