La Daxterité est de mise

Daxter est un jeu de plateformes 3D sorti en 2006 et développé par Ready at Dawn. Comme son nom l’indique, ce dernier nous laisse incarner Daxter, le sidekick de… Jak & Daxter, bravo vous suivez.

Un mois avant le début de Jak II, Jak est détenu prisonnier pendant que Daxter… fait sa vie dans son coin. Ah au fait, petite précision : je n’y connais strictement RIEN à Jak & Daxter, alors ces infos viennent tout droit de Wikipedia. Donc, alors qu’il raconte ses aventures à qui veut bien l’écouter dans un bar, la beloutre fait la rencontre d’Osmo, un exterminateur, qui engage Daxter dans son entreprise, eh ouais, à l’époque c’était facile de trouver du boulot. Daxter va donc être chargé de débarrasser Abriville des insectes métalliques qui infestent différents lieux comme un hôtel ou un chantier.

Au cours de l’aventure, Daxter trouvera la localisation de Jak et tentera de le libérer, pour faire le lien avec l’histoire de Jak II donc.

Bien, maintenant, qu’est-ce qu’on peut dire du jeu en lui-même ? Comme je l’ai dit, il s’agit d’un jeu de plateforme 3D relativement classique mais très efficace ! Les développeurs ont eu la bonne idée de tirer partie des particularités du protagoniste, comme sa taille. Ce dernier peut se baisser et ramper dans les conduits d’aération tout comme il peut escalader certaines parois. Ses gadgets jouent également un rôle très important, tant dans les déplacements que dans les combats. Au début de l’aventure, on commence à poil, c’est le cas de le dire, avec seulement une tapette à mouche, mais petit à petit on fait l’acquisition d’un diffuseur qui sert grosso modo de flingue car il peut carrément être modifié pour devenir un f*cking lance-flamme ! Je ne pense pas avoir besoin de vous faire un dessin pour les combats, qui ne sont d’ailleurs pas très intéressants… Vous arrivez face à un ennemi avec un lance-flamme, pas besoin d’être un génie pour deviner la suite. Par contre, alors que le jeu m’énervait beaucoup au départ, la faute à une étrange latence qui empêche d'enchaîner deux sauts d’affilés si notre timing n’est pas parfait, c’est bien l’arrivée de cette pseudo-arme qui l’a sauvé à mes yeux. Daxter est petit, mais il est aussi léger, c’est pourquoi il peut planer grâce à son… flingue, (on va dire que c’est un flingue) ce qui rend le jeu soudainement biiiien plus plaisant. En réalité, ça reste assez classique, ce n’est pas le premier jeu dans lequel on peut planer quelques instants en plein saut, mais le level design s’accorde parfaitement à cette mécanique. Le fait de timer ses sauts, de recharger son diffuseur en plein vol pour repartir de plus belle et atterrir avec précision… C’est simpliste encore une fois, mais on ressent ici une maîtrise du studio qui signe ce Daxter.

En plus de cela, le jeu est assez court (environ 3h) mais on ne s’ennuie jamais grâce aux particularités des différentes missions. Dans le métro, il faudra sauter d’un véhicule à l’autre pour se frayer un chemin, dans le chantier, il faudra se maintenir en équilibre sur des tuyaux, il faudra aussi piloter des véhicules dans certains niveaux pour chasser de grosses bestioles et tout cela sans compter les phases de rêves, qui reprennent des scènes de films cultes à la sauce jeu de rythme et offrent un bonus permanent au personnage en guise de récompense.

En bref, ce qui s’annonçait comme un jeu moyen, voire un mauvais platformer s’est révélé être une excellente surprise qui s’est d’ailleurs plus vendue que Jak 3 et Jak X.

Exclusivité Sony oblige, un soin tout particulier a été accordé à la traduction et au doublage, aussi qualitatif que ceux des épisodes principaux et autres exclusivités consoles de salon. Moi qui n’y connaissais strictement rien à Jak & Daxter (le seul titre de la série auquel j’ai joué était Jak X justement), j’ai été surpris par l’écriture, notamment en ce qui concerne les blagues pour adultes glissées assez souvent dans les dialogues et la mise en scène.

Malgré les capacités limitées de la PSP, Daxter est assez joli visuellement parlant. Il propose de se promener librement dans une ville, pas bien grande certes, mais tout de même, et le soin apporté aux animations insufflent un soupçon de folie au personnage.

Ce titre brille en renouvelant sans cesse les situations de jeu, que ce soit grâce aux environnements variés ou à l’introduction de nouvelles mécaniques. Contrairement au jeu que l’on abordera juste après, il m’a même donné envie de me plonger dans la trilogie originale, et ça, c’est le meilleur compliment qu’on puisse lui faire.