Le Diabl-o-Corp
Je ne veux pas faire le mec qui fait un hors sujet, mais j'aimerais en guise d'introduction parler des critique en général, et de ce qui fait selon moi qu'une critique est intéressante ou sans...
Par
le 22 mai 2012
74 j'aime
37
Cher Diablo 3,
Comme tant d’autres je t’ai attendu sans fin. Loué à la lumière de tes ancêtres. Nous allions danser des années entières sous des lunes infinies. Tu allais me rendre beau, fort et surtout intelligent.
Aujourd’hui, je te hais.
Au début pourtant, tout allait pour le mieux. Tu étais comme annoncé: très beau, élégant même, avec ton faux air de ténébreux. Gameplay nerveux, monde vaste, j’étais aux anges. J’ai commencé à me douter qu’il se tramait quelque chose lorsque le «je» est devenu «nous». Mes amis et moi-même explorions tes donjons en baillant, notre cerveau laissé sur la touche par des ennemis amorphes.
Tes modes de difficulté inférieurs traversés dans l’ennui, les choses se corsaient. Un semblant d’organisation devenait nécessaire. Nous nous mîmes à mourir un peu, puis un peu plus et rapidement beaucoup trop. Visiblement, il nous manquait des armes à la hauteur de cette difficulté. Nous les avons alors cherchées. Des heures durant. Nos méninges à nouveau dans notre poche. Mais tu ne lâchais rien, ou plutôt si: plein de haches pour magicien, de bâtons pour guerrier ou d’arcs pour féticheur.
Naïfs, nous nous remîmes en question: nous avions forcement loupé quelque chose. Nous découvrîmes la boîte de pandore dans un lieu inattendu. Un endroit qui selon tes paroles ne devait rien changer. L’hôtel des ventes ou HV, comme tu aimes l’appeller affectueusement, a tout changé. Nos armes étaient là, par milliers, vendues par d’autres joueurs plus chanceux. Là où autrefois nous devions faire preuve de talent pour nous équiper, nous récoltions aujourd’hui des pièces d’or dans l’ennui, pour acheter nos armes à d’autres.
Ayant transformé notre jeu d’autrefois en travail, tu t’es alors vite rendu compte que travailler à la fois en vrai et virtuellement pouvait être redondant. Tu nous as donc laissé la possibilité d’utiliser l’argent gagné le jour pour acheter les armes permettant de nous amuser la nuit. Quelle joie, tu avais inventé le free to pay: nous avions payé pour t’avoir et nous payons à nouveau pour jouer.
Aujourd’hui comme tu le sais, je suis parti vers d’autres horizons, moins beaux mais plus sincères. Quand à ceux qui sont restés parce qu’à défaut d’être généreux, tu es beau et nerveux, je leur ris au nez. Je préfère partager mon temps avec un laideron respectueux que de me faire enculer par un beau gosse méprisant. Question d’honneur.
Bien à toi,
Sandro
Publié sur [uncoindepixel.ch][1]
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Tout dans la technique, rien dans le cerveau: les blondes du jeux vidéo.
Créée
le 19 août 2013
Critique lue 2.2K fois
29 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Diablo III
Je ne veux pas faire le mec qui fait un hors sujet, mais j'aimerais en guise d'introduction parler des critique en général, et de ce qui fait selon moi qu'une critique est intéressante ou sans...
Par
le 22 mai 2012
74 j'aime
37
Ahhhh Diablo 3 et moi c'est du je t'aime... je te hais .... Passer la note de 2 à 7 Rhoooo mais c'est du n'importe quoi cette critique. Vous n'aurez pas forcément tord :) Mais comme on dit il n'y a...
Par
le 20 mai 2012
37 j'aime
43
Cher Diablo 3, Comme tant d’autres je t’ai attendu sans fin. Loué à la lumière de tes ancêtres. Nous allions danser des années entières sous des lunes infinies. Tu allais me rendre beau, fort et...
Par
le 19 août 2013
29 j'aime
2
Du même critique
Nous avons tous entendu la légende selon laquelle Einstein était incapable d’attacher ses lacets de chaussures. Petit, on me la répétait souvent à l’école pour me rassurer. Certes, j’étais en échec...
Par
le 2 juin 2015
37 j'aime
5
Cher Diablo 3, Comme tant d’autres je t’ai attendu sans fin. Loué à la lumière de tes ancêtres. Nous allions danser des années entières sous des lunes infinies. Tu allais me rendre beau, fort et...
Par
le 19 août 2013
29 j'aime
2
Salut cher Lecteur! Cela fait fort longtemps que je n’étais venu pourfendre ton ignorance de mon esprit brillant. Peut-être t’es tu même fait du soucis pour moi. Ne t’inquiète pas, je ne suis pas...
Par
le 24 nov. 2016
20 j'aime