Le jeu où tu vénères les carottes
De plus en plus, le jeu vidéo semble se diviser en 2 catégories : d'un coté les jeux AAA grand public, faits de mécaniques simplifiées à l'extrêmes, clonés à l'infini, et où le challenge et l'innovation sont traités en pestiférés, et les productions indépendantes, qui s'acharnent à mettre nos nerfs et talents de joueurs à rude épreuve, le tout agrémenté d'idées sortant souvent de l'ordinaire. Et ce n'est pas ce Don't Starve qui me fera mentir.
Développé par Klei Entertainement, qui devient un vrai poids lourd du jeu indé (Shank 1 & 2, Mark of the Ninja, c'était déjà eux), Don't Starve nous offre une expérience de survie hardcore, sans concession, qui renoue avec la progression par l'échec si chère aux nostalgiques des bornes d'arcade. Car le jeu possède des mécaniques de gameplay particulières, difficiles à retranscrire dans un simple texte. Il faudra les apprendre à la dure, en expérimentant jusqu'à comprendre la logique des développeurs, se faire sa propre expérience, et devenir au final un expert de la survie en milieu hostile. Récolte de ressources, culture de nourriture, élevage d'animaux, construction d'un campement imprenable, exploration toujours plus poussée ... Les mécaniques ne se révèlent que petit à petit et entretiennent l'intérêt à plus long terme du jeu. Et l'échec n'est jamais frustrant, et on toujours envie de replonger dans ce monde étrange pour faire toujours mieux, tenir toujours plus longtemps. Le tout est porté par un style graphique original, qui ne plaira certes pas à tous, mais que j'apprécie particulièrement.
Ajoutez à celà le déverrouillage progressif de nouveaux protagonistes aux capacités et caractéristiques différentes, donnant une vraie replay value au jeu, et des mises à jour régulières, et vous obtenez un jeu dont l"intérêt n'est pas prêt de s'éteindre.
Certes le tableau n'est pas parfait, et on pourra pester contre la répétitivité de certaines taches, comme la coupe du bois, et contre l'agencement parfois fort injuste des maps, mais celà n'entache en rien le plaisir de jeu. Du grand art.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.