S'il y a bien un jeu qui a eu une influence énorme sur le monde du jeu vidéo, c'est bien Doom. Il a non seulement inspiré beaucoup de développeurs, mais il a surtout créé un genre à part entière. Ce jeu a défini ce qu'était le FPS, et encore aujourd'hui, nous ressentons toujours cette influence.



"L'histoire dans un jeu vidéo, c'est comme une histoire dans un porno.
On s'attend à ce qu'elle soit là, mais elle n'est pas si importante."
- John Carmack.



Bien que cette phrase soit discutable en 2017, surtout avec des jeux comme Half-Life, on ressent que ce jeu ne mise clairement pas sur son histoire pour nous faire rêver. Même dans Doom (2016), on a droit à un clin d'oeil à cette idéologie.


Cette critique sera donc basée sur une contextualisation, mais je vais aussi expliquer sur quels points le jeu a pu mal vieillir.


On incarne le "doomguy" qui va tenter de survivre sur la planète Mars envahie de démons et autres monstruosités. Et... c'est à peu près tout.


C'est dans le gameplay que ce jeu excelle. Le gameplay est bien plus nerveux, dynamique que Wolfenstein 3D. Chaque arme est unique. Par exemple, la première arme obtenue est un pistolet qui nous permettra de tuer les monstres de base, mais sans plus. Puis par la suite nous obtiendrons l'une des armes les plus satisfaisantes à utiliser dans ce jeu : le shotgun. Je n'en dis pas plus sur les armes pour ceux qui découvriraient ce jeu encore aujourd'hui.


On retrouve tout de même cette "hiérarchie" à travers les armes comme dans Wolfenstein 3D, ce qui n'est pas le cas par exemple pour Half-Life qui lui proposait des armes à choisir au bon moment au bon endroit.


Le gameplay n'a pas tant vieilli, mais comme dans Wolfenstein 3D... ça se joue uniquement au clavier. Certains mods permettent de remettre au goût du jour le jeu, comme GZDoom par exemple, mais j'y reviendrai.
Une fois habitué à ce gameplay, c'est une véritable drogue. Le shotgun nous donne une certaine satisfaction, et en difficulté Nightmare, le jeu devient un véritable défouloir, une boucherie. Dans ce mode de jeu, vous n'aurez envie que d'une chose : trouver la sortie.


La colonne vertébrale de ce gameplay, c'est le bestiaire. Là où Wolfenstein 3D était limité puisque nous n'affrontions que des humains, ici on a droit à une dizaine d'ennemis différents : des monstres tellement basiques que vous aurez juste la sensation de les piétiner, jusqu'à des boss à vous faire pleurer des larmes de sang.


Oui, les Baron of Hell sont traumatisants et symboliques. Leur cri fait flipper, et c'est l'un des premiers ennemis qui vous demande vraiment de vous dépasser, en tant que beginner. Le boss final du jeu est ignoble d'ailleurs.


Il y a un "flow" dans ce jeu. Vous ramassez des tonnes d'items et de buffs. Vous devez être mobile, faire en sorte de ne pas traîner, surtout en difficulté Nightmare. Le rythme du jeu dépend du joueur, ce qui rend chaque gameplay unique.


Les musiques sont toujours aussi excellentes, je les écoutent régulièrement et je ne peux m'en passer. Évidemment, le thème du premier épisode a marqué les esprits. Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, l'OST de Doom est extrêmement calme dans sa globalité, ce qui donne une certaine atmosphère au jeu.


La cerise sur le gâteau, c'est les mods. Même si ce jeu n'est pas le premier à supporter du contenu créé par la communauté, c'est celui qui a lancé cette tradition des mods. id a été extrêmement ouvert à sa communauté, en proposant aux joueurs des éditeurs de niveaux par exemple.


Comme si le jeu n'était pas déjà assez proche de la perfection, nous avons encore droit à des mods sortant aujourd'hui qui font parler d'eux, comme GZDoom. Celui-ci permet de rajouter plein de paramètres au jeu et aussi proposer des mécaniques modernes du FPS (comme sauter, viser, etc). Un autre est Brutal Doom, vraiment marrant, il rajoute une couche de violence et de sang au jeu.


Les mods ont contribué à la rejouabilité de Doom, mais aussi son mode multijoueur, ainsi que le système de secrets pour chaque niveau. Sans parler de tenter de speedrun le jeu pour battre le record de ses amis. Autant dire que Doom a une rejouabilité excellente.


En plus de tout ça, le premier épisode était gratuit... Sérieusement, que peut-on reprocher à ce jeu ?


Et bien le jeu a sacrément vieilli graphiquement, même si le design des monstres a toujours un certain charme, à longue distance le jeu fait peine à voir. Mais heureusement... il y a les mods.


Bref, ce jeu est un monument. J'aime l'idée que, l'horreur dans ce jeu... ce n'est pas les monstres... mais c'est vous.

HugoThr
10

Créée

le 17 juin 2017

Critique lue 300 fois

HugoThr

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