Est-ce que vous vous souvenez de Islanders ? Ce city builder minimaliste et pépouze qui utilise un système de « packs » de bâtiments à construire et tout ça matiné de scoring ? Ca vous revient ? Eh bien, quatre étudiants allemands en game design dans la région de Berlin ont eu à peu près la même idée pour leur projet étudiant. Ce projet vient tout juste de sortir en early access dans toutes les bonne crêmeries et ça s’appelle Dorfromantik. Oui, c’est exact, ça ressemble à ce que disent les nains de jardin lorsqu’ils s’étouffent avec leur cervoise.
Alors, disons-le tout de suite, vous ne serez pas soufflés par les mécaniques de Dorfromantik ni n’ajouterez le jeu à votre liste « Top 10 de mes jeux préférés de tous les temps » qui compte en réalité trouzemille titres sur Sens Critique. Mais, comme son cousin, Islanders, il propose de passer un bon moment à façonner de jolis paysages (ici de type européen) en plaçant délicatement un pâté de maisons ici, un bras de ruisseau là ou encore un bosquet par là-bas. Ca fonctionne plutôt bien du point de vue de la satisfaction éprouvée à concevoir son paysage. En revanche, ça fonctionne moins bien du côté des enjeux. On a bien du mal à comprendre comment le système de scoring fonctionne réellement malgré un tutoriel clair et efficace. C’est effectivement sur ce point-là que l’équipe devra travailler afin de faire de Dorfromantik un concurrent sérieux à Islanders qui roule sa bosse sur Steam depuis quelque temps maintenant. Autre point un peu gênant, ce sont les associations de cases censées rapporter plus de points. Si elles fonctionnent la plupart du temps, parfois le jeu peut ne pas en compter certaines alors que deux bâtiments ou objets (deux arbres, par exemple) du même type sont bel et bien côte à côte. Le système de quêtes à compléter n’est, lui non plus, pas suffisamment limpide et peut parfois prêter à confusion.
Bref, vous l’aurez compris, Dorfromantik est encore un peu trop brut à l’heure actuelle pour être parcouru. Attendez peut-être encore une petite année histoire de laisser à nos quatre jeunes allemands le temps de peaufiner leur bébé afin de, espérons-le, nous proposer une alternative viable de plus sur le marché du city builder « casual ».