Dungeon Defenders, mieux que les orcs qui doivent mourir !

Un an. Un an que l'on attend ce jeu à la rédaction. Bien qu'il soit déjà disponible sur les plateformes mobiles (android/iphone), le jeu débarque enfin sur PC (et console de salon). Du coup c'est avec une grande appréhension qu'on le lance. Trendy Entertainment a-t-il réussi son jeu ? Verdict !

Le futur, dans les mains de la jeunesse

Quatre magnifiques héros ont sauvé le monde et enfermé le mal dans un cristal. Puis ils sont partis vers d'autres contrées pour finir le boulot. Pendant ce temps-là, leurs apprentis s'ennuient dans leur château et « oh catastrophe », ils cassent le cristal où est enfermé le mal. C'est à leur tour de protéger le monde en attendant le retour de leurs maîtres. Ainsi commence l'histoire de Dungeon Defenders qui, avouons le, n'est pas original pour un sou. On retrouve ce genre de début dans de (trop) nombreux jeux, notamment Orc Must Die, titre qui se rapproche énormément du bébé que nous fournis Trendy Entertainment, aussi bien dans son background, que dans ses mécaniques de jeu.

Le jeu des sept différences

Tout comme dans Orc Must Die (testé par la rédaction le mois dernier), le jeu se déroule en deux phases. La première pendant laquelle vous posez vos pièges. La seconde pendant que vous défendez votre cristal contre les vagues de monstres. Ici vous ne pourrez pas choisir vos pièges à utiliser puisque chaque héros (au total de quatre) ne dispose que de cinq « pièges » ce qui offre peu de stratégies possible pour la défense... si l'on joue seul puisque qu'en multi-joueurs, jusqu'à quatre, on se retrouve alors avec 20 pièges différents. Tout de suite bien plus intéressant ! Ensuite, on retrouve la même importance (si ce n'est plus) du héros dans la défense, puisque, encore une fois, il sera indispensable si vous voulez arriver au bout de toutes les vagues de chaque niveau. On retrouve le temps de souffler entre chaque vague (c'est le joueur qui décide quand la vague commence) afin de réparer/améliorer/placer vos pièges. Pour cela, il vous faudra payer, pas en argent comptant, mais en mana. Ce même mana qui va vous servir pour vos pouvoirs magiques (deux par héros). Enfin, on retrouve un bestiaire tout aussi peuplé que dans Orc Must Die, mais avec ici, bien plus de diversité quand au rôle de chacun, notamment avec la présence de mini boss et de boss, qui rendent les combats bien plus épiques.

Un jour, je serais..

Contrairement à Orc Must Die (je n'y peux rien si les jeux se ressemblent!), le héros ne vous est pas imposé puisque vous allez choisir entre l'un des quatre disponible (actuellement, il risque d'y en avoir de nouveaux par la suite). Si vous êtes un bourrin dans l'âme vous opterez pour l'écuyer en caleçon blanc avec les petits cœurs qui vont bien. Celui-ci est aussi bien efficace en attaque, à fracasser les monstres à coup d'épée, qu'en défense, avec ses barricades piquantes et autres balistes. Si vous préférez la subtilité, alors la chasseresse, équipée d'arbalète/minigun/fusil à pompe, est faite pour vous avec les divers pièges (explosif, gaz, brouillard) qu'elle pose. Si vous êtes plutôt soutien, le moine est là pour poser diverses auras de soins, de ralentissement, mais aussi de dégât (et oui, ces bêtes-là ne sont pas que pacifiques !). Finalement, le magicien est l'équivalent du chevalier en version magique, sans le coté « je fonce dans le tas » mais avec des constructions bien plus offensive. Enfin, on retrouve un aspect RPG dans le jeu puisque votre personnage à des caractéristiques, 10 au total, que vous augmentez à chaque fois que vous montez de niveau. Les caractéristiques se divisent en trois groupes :

- quatre pour les caractéristiques propres au héro (vie, dégâts, vitesse de déplacement et vitesse d'invocation des pièges, très utiles pour poser des pièges pendant les vagues)

- quatre pour les caractéristiques des pièges (vie, dégâts, zone d'effet et rapidité de déclenchement)

- les deux dernières caractéristiques concernent les deux pouvoirs de chaque héros (mode « berserker » pour l'écuyer, invisibilité pour la chasseresse, etc.).

L'aspect RPG est aussi présent via l'équipement des héros, puisque l'on retrouve les classiques armes/armures/casque/etc., ainsi qu'un pet. Chaque arme/armure/pet peut être augmenté afin de booster une des caractéristiques de l'objet.

I never fight alone

Là où se démarque vraiment Dungeon Defenders est que le jeu est vraiment orienté multi-joueurs puisqu'il n'y a quasiment aucun intérêt à jouer seul car, le jeu est dure, vraiment ! Même si le nombre d'ennemis s'adapte au nombre de joueur, il faut obligatoirement se coordonner et placer les pièges, mais aussi les classes (l'idéal étant d'avoir un personnage de chaque classe) au bon endroit pour venir à bout des ennemis. Le game over ne se traduit que par la perte d'un des cristaux (dans le cas où plusieurs cristaux sont à protéger). La mort n'est pas (trop) pénalisante puisque que vous perdez tout votre mana (qui se récupère en ramassant les cristaux de mana lâchés par les monstres) et surtout, vous avez un temps d'attente avant de revenir dans la partie.

Conclusion

Malgré un aspect graphique qui ne plaira pas forcement, un cell shading un peu dégueulasse, le jeu se rattrape grâce à son humour (arme totalement disproportionné, petite vidéo rigolote) et ses clins d'œil (Final Fantasy 7, Warhammer 40k, pink floyd, etc.). Dungeon Defenders fait vraiment mouche grâce à son gameplay très solide, un jeu proposant du challenge et le fait qu'il soit multi-joueurs (cela évite la lassitude qu'apporte un Orc Must Die par exemple). Si on rajoute le gros suivi du jeu par Trendy Entertainment avec de l'ajout de contenu (gratuit pour le moment), et la communauté qui se forme (le jeu est mod-able, il commence à avoir des protos tel que du CTF), il est indéniable que le jeu a encore un bel avenir devant lui.