EarthBound choque dès les premiers écrans. On peut choisir son thème de couleurs. On nomme les personnages avant de commencer l'histoire et non pas en cours de route (comme sur la plupart des jeux, où le personnage qui devait s'appeller "Paul" d'un seul coup devient "D4rkS4m4ël" par le bon vouloir du joueur). On est en univers contemporain. Pour la console, c'est surprenant.
Puis, en moins d'une heure, on a eu le temps de voir un trip soigné sur les stéréotypes de personnages, une nette conscience des clichés du RPG, une mouche extra terrestre qui charge le jeune héros de sauver le monde et la présentation du superbe système de téléphone.
En mois de dix heures, on a croisé une secte de gens qui sont heureux parce qu'ils sont bleus, des gamins inventeurs, des monstres loufoques (comme la dame qui fait du shopping ou la taupe qui joue les durs), un système d'exploration et de combats qui rappelle sans honte Dragon Quest et on circule en vélo.
Et ca continue comme ca tout du long. Plein d'excellentes idées (appeler sa maman de temps en temps, l'inventaire limité, le jeu sur les clichés,...), EarthBound est un jeu à part dans la ludothèque Super Nes qui est à lire de toute urgence, ne serait-ce que pour se rendre compte de l'absurdité de la majorité des autres jeux du genre.